Gazette Drouot logo print
Lot n° 3

Baron François-Joseph BOSIO (1768-1845) Marie-Amélie,...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Baron François-Joseph BOSIO (1768-1845) Marie-Amélie, Reine des français Portrait en buste Plâtre, vers 1841 Accident sur la base et quelques eclats. H : 84 cm. « Il [Bosio] a exécuté récemment un buste de la Reine, l'une des productions les plus sérieusement méditées, les plus notables de son œuvre. Ce buste de la reine Amélie est d'un caractère si pur que noble. La ressemblance, la dignité, la grâce sont parfaites. Les palais de Sa Majesté ne possèdent aucun ouvrage plus suave, plus correct, aucun qui ait le mérite de rappeler aussi vivement l'illustre personne. » F.F. dans L’Artiste, 1842, Tome XXV, pp.113-116 Deux versions en marbre de notre buste royal sont connues, qui ont assis la réputation de Bosio comme l’un des plus grands portraitistes de son temps. Le premier de ces bustes, commandé par le Roi Louis-Philippe, est toujours conservé au Château de Versailles (inv. MV 5472). Il fut présenté au salon de 1839 sous le numéro 2148. L’autre, offert deux ans plus tard par le Roi au duc Ferdinand de Saxe Coburgh-Gotha, est visible au Métropolitan Museum de New-York (1990.60). Une petite poignée de tirages en plâtre ont été réalisés à la même époque. Hormis celui que nous présentons aujourd’hui, nous recensons : - Un exemplaire à l’inventaire du château de Versailles, en dépôt au musée de Dreux (inv. D 952.012.001) - Un exemplaire au Musée National du château de Pau - Un exemplaire de l’ancienne collection Soult, toujours conservé au château de Soult-Berg dans le Tarn Monégasque. Monégasque, Bosio eut comme premier maître Augustin Pajou. Son recrutement par Vivant-Denon en 1808 est le premier pas d’une brillante carrière officielle menée sous l’Empire puis la Restauration. Portraitiste du couple impérial, Bosio marque également de son empreinte le paysage parisien, participant à la réalisation de grands monuments. On lui doit notamment les reliefs de la colonne de la place Vendôme, le char du Carrousel, le Louis XIV de la place des Victoires. Pendant la Restauration, il devient Premier sculpteur du roi en même temps que baron. Professeur à l'Ecole des beaux-arts en 1816, portraitiste recherché, Bosio s’affirme aussi comme le meilleur représentant français du néoclassicisme en sculpture. Ses envois au Salon, mythologiques comme la Nymphe Salmacis, ou plus contemporains comme La Jeune Indienne, font de lui le grand sculpteur de sa génération Ce buste royal occupe une place importante dans le corpus de Bosio, ne serait-ce que par l’importance du modèle. Il s’agit en réalité du deuxième portrait de la Reine que Bosio entreprend. Un portrait plus austère de 1838-1839 est conservé à Versailles (MV 5471). Une statue en pied, aujourd’hui au Louvre, suivra également. Marie Amélie de Bourbon Sicile, princesse de Naples et de Sicile, épouse en 1809 Louis-Philippe d’Orléans. La nièce de Marie-Antoinette devient reine des Français lorsque son mari accède au trône en 1830. Elle restera la dernière Reine de France. Marie-Amélie laissera à la postérité l’image d’une femme qui s’imposa davantage par sa dignité que par l’intrigue politique. Pieuse, elle s’est attachée à demeurer une mère et une grand-mère aimante. Elle meurt en 1866, précédant de peu dans la tombe son petit fils le prince de Condé. Expert : Jean Rideau

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente