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Lot n° 27

Alain CHARTIER Achille CAULIER. Cy cõmence lospital...

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Alain CHARTIER [Achille CAULIER]. Cy cõmence lospital damours. Plaquette in-8, maroquin rouge, triple filet en bordure des plats et large encadrement droit formé de deux doubles filets s’entrecroisant dans les milieux, les champs entre eux ornés aux petits fers de filets, fleurs, cercles, points…, dos à 5 nerfs finement orné aux petits fers, dentelle intérieure, tranches dorées ( Thibaron - Dor. Wampflug). Bechtel, 369/H-58 // Brunet, III-345 // CIBN, I-C-282 // Tchemerzine-Scheler, II-276. (34f.) / a-c8, d10 / 20 à 22 lignes, car. goth. / 130 x 189 mm. Seconde édition et première en caractères gothiques de ce poème attribué par les bibliographies anciennes à Alain Chartier, parce que publiée dans ses œuvres, et aujourd’hui référencée sous le nom de son véritable auteur, Achille Caulier, prêtre originaire de Tournai à qui l’on doit deux autres œuvres, La Cruelle femme en amour et Lay en l’onneur de la Vierge Marie. L’Hôpital d’amour est une sorte de réponse à La Belle dame sans mercy d’Alain Chartier. Le poète tombe amoureux d’une dame qui se montre inflexible à son amour. Il rentre chez lui et, en songe, il parcourt le chemin de trop-dure-responce, semé d’embûches et de cadavres dans lesquels il reconnaît des amants malheureux, Philis, Héro et Léandre, Narcisse, Pyrame et Thisbé…, puis arrive à l’hôpital d’amours où il est accueilli par la portière Bel Accueil, l’infirmière Courtoisie, etc. qui lui font prendre une drogue. Il revient alors vers sa dame et obtient ung franc baiser. Il visite ensuite le cimetière d’Amours, y reconnaît les tombes de Tristan, Lancelot… et même d’Alain Chartier… puis, après quelques autres péripéties, obtient de sa dame un autre baiser et s’éveille. L’attribution à Alain Chartier est d’autant plus contestable que le poète dit l’avoir rencontré mort dans le cimetière d’amours. Le nom du véritable auteur se devine dans l’acrostiche des premiers vers des 6 premières strophes formant le nom ACILLE. L’édition originale fut publiée à Lyon entre 1489 et 1492. Elle fut suivie par l’édition que nous présentons qui fut publiée dans la même ville chez Gaspar Ortuin vers 1490, datation faite d’après l’usure des caractères. Une grande lettrine au titre et un curieux bois au verso représentant Cupidon, les yeux bandés, dardant ses flèches vers une foule d’hommes et de femmes de toutes conditions, au fond Pyrame, Thisbé et la lionne sont embrochés sur une pique. Superbe exemplaire dans une fine reliure de Thibaron dorée par Wampflug qui travailla avec Lortic avant de s’établir à son compte en 1855. Un choc à la coupe supérieure du second plat. Gravure sur bois en partie coloriée anciennement et en partie effacée. Provenance: Léon Cailhava(21 octobre 1845, n° 303), Nicolas Yemeniz(n° 1626) en maroquin citron, puis Étienne-Marie Bancel dans sa reliure actuelle (ex-libris, 8 mai 1882, n° 240).

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