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Lot n° 4

VIRGINIE DEMONT-BRETON (1859-1935)

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L'antre, vers 1920 Huile sur toile Signée en bas à droite Titrée au dos 73 x 100 cm - 28 3/4 x 39 3/4 in. (Restaurations anciennes et petites lacunes de couche picturale) PROVENANCE - Collection particulière, France - Acquis auprès de cette dernière EXPOSITION Salon des artistes français, Paris, Grand palais des Champs-Elysées, 1920, n°491 BIBLIOGRAPHIE Société des artistes français, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gra­vure & lithographie des artistes vivants exposés au Grand palais des Champs-Elysées, avenue Alexandre III, le 30 avril 1920, 133e exposition officielle, Paris: Société des artistes français, 1920, décrit p. 25 et reproduit (n.p.) « “Quand on dit d'une oeuvre d'art ‘C'est de la peinture ou de la sculpture de femme', on entend par là: ‘C'est de la sculpture faible ou de la peinture mièvre', et quand on a à juger une oeuvre sérieuse due au cerveau et à la main d'une femme, on dit: ‘C'est peint ou sculpté comme par un homme'. Il y a un parti pris d'avance contre l'art de la femme”. Ainsi s'exprime Virginie Demont-Bretondans son article paru en 1896, intitulé La Femme dans l'art, souhaitant l'émancipation intellectuelle et artistique des femmes. Ces réflexions représentent sans doute le prolon­gement des premiers enseignements reçus par la jeune Virginie au sein de son foyer familial, une lignée d'artistes comprenant des femmes et accueillant avec bienveillance leur aspira­tion à une carrière artistique autonome. Si sa mère Élodie se réjouit en 1867 de la qualité de ses premiers croquis, les tableaux peints par Jules Breton matérialisent en parallèle la vision d'une féminité digne et puissante. En effet, en cette seconde moitié de siècle, le fait qu'une femme puisse s'adonner aux arts n'était pas un phénomène insolite, car ces activités s'inscrivaient dans les travaux d'agrément des jeunes bourgeoises. Toutefois, contrairement au cas de Virginie Demont-Breton, cet appren­tissage n'aboutissait souvent pas à une pro­fessionnalisation dans le champ artistique, ces velléités demeurant cantonnées aux genres mineurs et au dilettantisme. Définie par ses contemporains comme “une féministe qui savait rester femmes”, Virginie Demont-Breton adhère à une conception harmonique de l'art et de la féminité, reflétant par certains aspects le féminisme bourgeois et familial qui va prendre pied en France pendant les années 1890: “La peinture n'a rien d'incompatible avec le devoir filial et maternel”. Des idées explicitées dans ses toiles, à travers l'image de femmes aux canons statuaires personnifiant les piliers de l'équilibre familial (Femme de pêcheur venant de baigner ses enfants, Le Bain, L'homme est en mer); de jeux d'enfants (Dans l'air pur; Les Méduses bleues, Les Petits Goélands); ou de la maternité idéale (Le Messie, Alma Mater, L'Étoile du matin). » Roberta Serra, « L'union des femmes peintres et sculpteurs, La présidencede Virginie Demont-Breton », in. Regard sur... Ismaël: Virginie Demont-Breton (1859 - 1935), Boulogne-sur-Mer: Musée des beaux-arts et d'archéologie de Boulogne-sur-Mer, 2018, p. 11

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