JEAN-PIERRE GIBRAT
MATTÉO
Sixième époque (1939-1940) (T.6), Futuropolis 2022
Planche originale n° 22. Signée.
Aquarelle et encres acryliques sur papier
35,5 × 47,5 cm (13,98 × 18,7 in.)
Sur cette planche équilibrée, regardez d'abord le visage d'Amélie, à gauche, dans la case du bas : elle est belle comme une peinture. Certes, elle n'est pas si jolie que ça - elle est tout simplement humaine. Sur la banquette de ce double decker rouge, elle s'abandonne complètement à la mélancolie qu'exprime, de façon bien plus mesurée, la lettre qu'elle vient de poster : « L'hiver ajoute à la guerre sa petite note de tristesse… » Comprend qui peut - mais pas forcément Mattéo. Cette planche est riche de signes londoniens : la boîte aux lettres, la cabine téléphonique, le fameux bus rouge, Big Ben et le pont de Westminster. Et pourtant, comme elle l'écrit, Amélie ne se fait qu'à moitié à la vie londonienne. Même si les deux planches sont indépendantes, celle-ci complète comme un after le lot 5 : la lettre a été écrite, les mots dits. Amélie regrette la France, les plages du Sud, les « glaces à la fantaisie » - et forcément Mattéo.
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