JEAN-PIERRE GIBRAT
MATTÉO
Sixième époque (1939-1940) (T.6), Futuropolis 2022
Planche originale n° 51, accompagnée du crayonné
préparatoire pour la première version inédite de la case 7.
Signée. Aquarelle et encres acryliques sur papier
35,8 × 48,4 cm (14,09 × 19,06 in.)
Ils sont là, les éléments de ces amourettes qui émaillent les grands récits de guerre, du Passage du Rhin (André Cayatte, 1960) à La Grande Illusion (Jean Renoir, 1937) ou aux Sept Samouraïs (Akira Kurosawa, 1954). L'homme jeune et le jeune homme, la jeune fille… Mattéo et Louis, blessé au genou, ont été accueillis dans une famille. Sur cette planche, après un impeccable frontispice bleu-nuit, un strip est consacré au récit par Mattéo à Louis de ses toutes premières années avec Juliette, au temps des balançoires et des chevaliers - complicité d'un père et de son fils parlant de la mère. Après l'allumage complice d'une cigarette, au dernier strip apparaît la jeune fille de la maison - elle semble la soeur cadette des héroïnes classiques de Jean-Pierre Gibrat. Sans doute sa tresse unique tombant sur l'épaule signe-t-elle sa pureté. Avant de repartir avec Mattéo vers leur destin, Louis échange avec la jeune fille un baiser ardent, ce qui tire cette réflexion à son père : « Et dire qu'il avait tout pour rester. »
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