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Lot n° 22

JOSEF ISRAËLS (Groningue, 1824-Scheveningen, 1911). "Les...

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JOSEF ISRAËLS (Groningue, 1824-Scheveningen, 1911). "Les paysans". Huile sur panneau. Signée dans le coin inférieur gauche. Présente une étiquette d'exposition au dos. Dimensions : 19 x 28 cm ; 31,5 x 41 cm (cadre). Dans ce tableau, avec la famille de paysans et sa charrette avançant sur un chemin sauvage, la proximité stylistique entre ce peintre hollandais et le français Millet est manifeste. Comme Millet, Israëls a peint la vie des gens humbles avec une profonde humanité, bien que - selon Duranty - dans l'œuvre du Hollandais, la tristesse et la souffrance des classes ouvrières ou rurales semblent être perçues avec une plus grande crudité. Josef Israëls est un membre éminent de l'école de La Haye. Issu d'une famille d'origine séfarade, son père, qui souhaitait qu'il devienne marchand, lui permet finalement de développer une carrière artistique, à condition que les cours, dispensés par les professeurs Buys et van Wicheren dans sa ville natale, passent par la supervision paternelle. Cette pression amènera Jozef à s'installer à Amsterdam, comme élève de Jan Kruseman, puis à Paris, où il suit, entre 1845 et 1847, les cours d'Horace Vernet et de Paul Delaroche à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il retourne ensuite à Amsterdam, où il restera jusqu'en 1870, avant de s'installer à La Haye. Israëls commence à faire des portraits et des peintures de sujets historiques, suivant les préceptes du romantisme dans ses premières années. Une maladie le conduit en convalescence dans le village de pêcheurs de Zandvoort, près de Haarlem, où il peut plonger dans la tragédie des classes les plus oubliées, ce qui stimule encore davantage son regard solidaire. Parmi les œuvres de cette période, citons Le pêcheur de Zandvoort (à la galerie d'Amsterdam), La maison silencieuse (qui remporte la médaille d'or au salon de Bruxelles de 1858) et Village pauvre (qui reçoit un prix à Manchester). En 1862, il connaît un certain succès à Londres avec Shipwreck et The Cradle, deux tableaux que le magazine Athenaeum décrit comme les plus émouvants de l'exposition. Parmi ses autres œuvres, citons Le veuf (dans la collection Mesdag), Nous vieillissons et sommes seuls au monde (galerie d'Amsterdam), Un intérieur (galerie de Dordrecht), Repas frugal (musée de Glasgow), Entre champs et rivages et Le marchand de curiosités (qui a remporté deux médailles d'honneur à l'Exposition universelle de Paris en 1900). Vincent van Gogh l'admirait beaucoup et le citait souvent dans les lettres qu'il adressait à son frère Théo. Certaines des premières peintures de Van Gogh montrent une forte influence d'Israëls, comme c'est le cas des Mangeurs de pommes de terre.

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