MODESTO BROCOS Y GÓMEZ (Santiago de Compostela,... Lot 48

MODESTO BROCOS Y GÓMEZ (Santiago de Compostela, 1852 - Rio de Janeiro, 1936). "Organillero italien". Huile sur toile. Présente des restaurations et des défauts dans la surface picturale. Signée dans le coin inférieur droit. Dimensions : 110 x 71 cm ; 125 x 87 cm (cadre). Peintre de portraits, de paysages et de thèmes de genre, graveur, dessinateur et écrivain, Modesto Brocos était un artiste galicien actif au Brésil, ou un artiste brésilien né en Galice (il a obtenu la nationalité brésilienne). Il commence sa formation à l'Académie des beaux-arts de La Coruña, à Santiago, où il reçoit l'enseignement de son frère Isidoro, sculpteur et graveur, qui sera des années plus tard le professeur de Pablo Picasso. Il étudie également avec le miniaturiste Cancela del Río. Avant l'âge de vingt ans, il entreprend son premier voyage en Amérique du Sud et arrive à Buenos Aires en 1871. Dans la capitale, il travaille comme illustrateur pour "Los Anales de la Agricultura de la República Argentina", une publication éditée sous le patronage de Domingo F. Sarmiento. Il ouvre un atelier de dessin et de gravure en 1872, mais deux ans plus tard, vers 1874-75, il s'installe au Brésil, plus précisément à Rio de Janeiro. Il y étudie à l'Académie impériale des beaux-arts, où il a pour professeurs Vítor Meireles et Zeferino da Costa. Il collaborera également à la publication "O Mequetrefe". En fait, Brocos popularisera au Brésil la technique de la gravure sur bois, presque inconnue jusqu'alors, qu'il utilisait pour réaliser ses illustrations. D'un caractère inquiet, il ne restera que deux ans au Brésil, retournant en Europe et s'installant d'abord à Paris, où il entre à l'École des beaux-arts et reçoit l'enseignement de l'Allemand Henri Lehmann. Insatisfait du système d'enseignement de l'institution, il la quitte peu après et se rend à Madrid. De la capitale espagnole, il repart pour la France, puis pour Rome, grâce à une bourse de la Diputación de La Coruña. Il y étudie à l'Academia Chigi et entre en contact avec Francisco Pradilla, qui sera son protecteur et son professeur pendant les quatre années de son séjour dans la capitale italienne. À cette époque, Brocos est déjà un artiste mûr, auteur d'excellentes œuvres et participant fréquemment au Salon de Paris. En 1890, laissant de côté son poste de professeur à la Société économique de Santiago, il retourne sur les terres américaines et s'installe à nouveau à Rio. Il y obtient un poste d'enseignant à l'École nationale des beaux-arts, dont il deviendra le directeur, et joue un rôle important en tant que peintre et auteur de traités. Il publie des écrits sur la théorie de l'art et réalise d'innombrables portraits à l'eau-forte, ainsi que des peintures de coutumes brésiliennes et de thèmes historiques. Cependant, bien qu'installé en Amérique, il maintient des liens avec son Espagne natale, participant aux expositions nationales des beaux-arts (il reçoit une mention honorifique en 1897) et publiant même des écrits, parmi lesquels se distingue son unique œuvre de fiction, "Viaje a Marte", publiée à Valence en 1930, dans laquelle il construit une authentique utopie socialiste. En 1952, une exposition anthologique de son œuvre a été organisée à Rio, à l'occasion du centenaire de sa naissance. Il est actuellement représenté au Musée national des beaux-arts de Rio de Janeiro, qui lui a consacré une importante exposition anthologique en 2007, à la Pinacothèque de l'État de São Paulo, au Musée des beaux-arts de La Corogne, à la Fondation Caixa Galicia, etc. Elle présente des restaurations et des défauts de la surface picturale.