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Lot n° 51

École française ; début du 20e siècle. "Louis...

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École française ; début du 20e siècle. "Louis XIV reçoit l'ambassadeur de Perse. Huile sur toile. Elle présente des défauts et des restaurations. Dimensions : 140 x 235 cm. L'ambassade persane auprès de Louis XIV a provoqué un bouleversement dramatique à la cour de Louis XIV en 1715, année de la mort du Roi-Soleil. Mohammed Reza Beg, ou dans les sources françaises Méhémet Riza Beg, était un haut fonctionnaire du gouverneur perse de la province d'Iravan (Erivan). Il avait été choisi par l'empereur perse safavide, le sultan Husayn, pour cette mission et voyageait avec un large entourage, digne d'un diplomate d'un puissant empire. La scène de l'entrée de l'ambassadeur persan à Paris le 7 février 1715 a été décrite par François Pidou de Saint-Olon (1646-1720). Dix Perses ou Arméniens à cheval portant de longs fusils ornés. Deux Arméniens chargés des cadeaux du roi de Perse. Deux pages de l'ambassadeur, son maître de cérémonie, son secrétaire et interprète, etc. Pendant plusieurs mois passés à Versailles, Mohammed Reza Beg mène des négociations visant à établir des traités commerciaux entre la Perse et la France, ainsi que des accords spécifiques concernant l'installation de consulats. Il consulte les Français sur d'éventuelles opérations militaires conjointes contre l'Empire ottoman. Mais les négociations sont entravées par la mauvaise santé de Louis XIV. Mohammed Reza Beg retourne néanmoins en Perse à l'automne 1715 avec des traités de commerce et d'amitié entre la France et la Perse. Pendant son séjour à Paris, cependant, des spéculations fiévreuses abondent sur ce personnage exotique, ses factures impayées, son mode de vie luxueux mais exotique, les possibilités d'aventures amoureuses, toutes concentrées sur une liaison avec la belle Géorgienne enlevée à plusieurs reprises. Amanzolide, par M. d'Hostelfort, Amanzolide. Le sujet a été popularisé par la manière dont il a été représenté dans la littérature et la peinture, comme le montre l'étude d'Antoine Coypel, vers 1715. Le thème historique du tableau, qui se situe dans un passé glorieux lié à l'histoire du pays du peintre, l'Espagne, peut être rapproché de l'historicisme pictural du XIXe siècle, principal courant de l'époque, lié aux Académies des beaux-arts. Le terme "historicisme" (Historismus) a été inventé par le philosophe allemand Karl Wilhelm Friedrich Schlegel. Au fil du temps, ce qu'est l'historicisme et la manière dont il est pratiqué ont pris des significations différentes et divergentes. Des éléments de l'historicisme apparaissent dans les écrits de l'essayiste français Michel de Montaigne (1533-1592) et du philosophe italien GB Vico (1668-1744), et ont été plus amplement développés avec la dialectique de Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831), influente dans l'Europe du XIXe siècle.

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