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Lot n° 16

PABLO PICASSO (1881-1973) El campanar de l'església...

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PABLO PICASSO (1881-1973) El campanar de l'església del Pi signé 'Picasso' (en haut à droite) huile sur toile Peint circa 1900 signed 'Picasso' (upper right) oil on canvas Painted circa 1900 25.5 x 40.5 cm. 10 1/16 x 15 15/16 in. Footnotes: L'authenticité de cette œuvre a été confirmée par Monsieur Claude Picasso. The authenticity of this work has been confirmed by Mr Claude Picasso. Provenance Collection Jaume Sabartés (don de l'artiste) Collection particulière, Espagne. Collection particulière, Barcelone (par descendance en 1991). Expositions Salerne, Pablo Picasso : I Luoghi e i Riti del Mito, 18 décembre 2004 - 13 mars 2005, (illustré p. 56-57) (titré Vista delle terrazze e della chiesa di Santa Maria del Pi di Barcelona). Côme, Picasso : La Seduzione del classico, 19 mars - 17 juillet 2005. (illustré p. 50-51), (titré Vista delle terrazze e della chiesa di Santa Maria del Pi di Barcelona). Bibliographie Alan Wofsy Fine Arts, The Picasso Project, A Comprehensive Illustrated Catalogue 1885-1973, Turn of Century 1900-19001, Barcelona, Madrid and Paris, San Francisco, 2010, no. 1900-118, (illustré p. 33), (titré Catalan Village). El Campanar de l'esglesia del Pi est un paysage sentimental de cette ville d'adoption qui l'a vu grandir et qui garda une place de choix dans le cœur et l'œuvre de Pablo Picasso. Œuvre de jeunesse et cependant d'une grande maturité, cette peinture, d'où se dégage une saisissante profondeur, est le reflet de l'âme du jeune Pablo à une période charnière de sa vie. En 1901, Casagemas, son grand ami, se donne la mort dans un café parisien, ce qui plongea le peintre dans le chagrin et une profonde tristesse. Quelques semaines après le décès, il achèva La Mort de Casagemas, œuvre mêlant le rouge et le jaune, et qui témoigne de la fin provisoire de son utilisation des teintes chaudes. Picasso, se trouvant dans un dénuement certain, trouve dans les pigments bleus, couleur moins onéreuse, un moyen d'exprimer ses ressentis et son interprétation du monde. Dès lors, les tableaux de Picasso se couvrent d'une uniformité chromatique pour les trois prochaines années : le bleu. D'une douce mélancolie, cette couleur introspective incarne avec poésie l'état d'esprit du peintre en cette période si particulière. Elaborant son style si distinctif, il expérimente de nouvelles techniques en représentant les thèmes de la solitude ou de la misère. Les œuvres de cette période sont monochromatiques, composées de lignes simplifiées prenant place dans des compositions efficaces, colorées de tonalités bleues et froides. Elles ne comportent généralement aucune indication de temps, ni de lieu, comme si elles représentaient une constance universelle : la souffrance humaine. Imprégnées de la culture espagnole, elles font référence à la littérature espagnole, rappelant également le misérabilisme des peintres classiques. Picasso a peint la plupart de ses paysages de Barcelone entre 1895 et 1903. Il a dépeint une ville moderne tournée vers l'Europe, mais aussi une ville où la tradition a résisté à l'épreuve du temps. Cette œuvre représente l'église de Santa Maria del Pi considérée comme l'une des structures architecturales médiévales gothiques les plus emblématiques et reconnaissables de la ville de Barcelone. Surplombant majestueusement la capitale catalane, le clocher domine les toits du quartier gothique offrant un point de vue privilégié sur le centre-ville et les collines environnantes de Collserola et de Serralada de Marina. Lieu ancestral de ferveur et d'art, Santa Maria del Pi, peuple les légendes et de traditions populaires barcelonaises. Cette œuvre est bien plus qu'une représentation historique et réelle d'un monument, c'est le point de départ de la période bleue. Elle annonce le début d'une période artistique intense et dramatique. Ce paysage urbain a été peint depuis le balcon de son atelier, qu'il partageait avec ses amis Ángel Fernández de Soto et Josep Rocarol, dans une rue proche de la Nou de la Rambla. Nous retrouvons ici ce gout des lignes simplifiées, une composition efficiente, rythmée par les plans successifs. Le premier plan, composé de toits, est exécuté par des touches rapides et confiantes. Rendus synthétiques sinon abstraits, ils laissent place à un second plan plus simplifié d'où jailli le clocher de Santa Maria del Pi. Enfin, le maître utilise la perspective atmosphérique pour éloigner le dernier plan, celui des collines, bleutées et vaporeuses. Le ciel, quant à lui, occupe la moitié de la composition. Se déclinant en un camaïeu de bleus intenses et subtiles, le ciel se pare de nuances profondes et insaisissables, laissant au spectateur le choix d'y voir un horizon éclatant ou orageux. Loin d'être uniforme, cette composition se démarque par l'utilisation de touches vives et primaires : beige, ocre, rouge, tranchent avec les tonalités froides port

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