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Lot n° 193

TAPISSERIE en laine polychrome représentant un...

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TAPISSERIE en laine polychrome représentant un chevalier et un évêque sous la bénédiction de la Vierge à l’Enfant, dans un médaillon avec blason de la Basse-Alsace et devise « Universitas Episcopalis Argentinensis », soutenu par deux anges, larges bordures à décor des Tables de la Loi et mobilier lithurgique dans des bouquets de fleurs. Vers 1700. 230 x 400 cm (Usures, accidents et déchirures en bordures, couleurs passées) Provenance : Antonia BANUELOS-THORNDIKE (Rome 1855 – Bournemouth 1921) Derniers souvenirs intimes Enfouis dans l’obscurité d’une villa reculée de Saint-Jean-de-Luz, ces derniers souvenirs de la Marquise d’Alcedo nous transportent en pleine Belle Époque et nous plongent au cœur des grandes familles aristocratiques européennes. Antonia Bañuelos-Thorndike nait à Rome, au Vatican, où son père, le comte Miguel de los Santos Bañuelos y Traval occupe des fonctions diplomatiques pour l’Espagne. Il a épousé Maria Adelina Thorndike qu’il a rencontrée lors de ses précédentes fonctions à New-York. La jeune Antonia passe son enfance en Espagne. En 1891, elle épouse Fernando Quiñones de Léon y Francisco-Martin (1858-1937), marquis d’Alcedo, fils du marquis de San Carlos. Le titre de son époux vient d’être crée par l’Infante Isabel d’Espagne spécialement pour lui. Antonia Banuelos, marquise d’Alcedo entre encore davantage dans le cercle de l’aristocratie européenne, par la branche des Quiñones, Grands d’Espagne. Le marquis d’Alcedo, né en France, est lui aussi diplomate, homme politique, écrivain et bibliophile A partir de 1896, elle s’installe à Biarritz où elle passe prés de 25 ans. De son union, elle a deux filles Antonia et Isabel qui sont souvent représentées sur ces dernières œuvres. Décédée en Angleterre, ses obsèques sont célébrées à Biarritz en présence de sa grande amie la Reine Nathalie de Serbie (1859-1941). Elle repose dans le caveau familial du cimetière du Sabaou à Biarritz, pour lequel elle a réalisé une importante sculpture représentant un ange, en marbre. A Paris, Antonia Bañuelos suit les cours de Charles Chaplin (1825-1891) artiste officiel du Second Empire, et réalise principalement des scènes de genre et des portraits. Elle expose très régulièrement en Europe dès la fin des années 1870 et obtient une médaille de bronze en 1889 à l’Exposition Universelle de Paris (lot 177). Elle est probablement l’une des femmes artistes espagnoles les plus importantes de la fin du XIXe siècle. L’ensemble des meubles, objets et tableaux que nous avons l’honneur de présenter, témoignent de cette prestigieuse lignée où les armes de la famille Quiñones de Leon côtoient les fonctions diplomatiques pour lesquelles de grandes réceptions pouvaient être organisées. Mais l’ensemble des œuvres d’Antonia Bañuelos-Thorndike illustrent aussi toute l’intimité de la famille et la sensibilité d’une femme rompue aux Manières de la très haute société de la Belle Époque. Cet ensemble a été conservé jusqu’à maintenant dans la descendance d’Antonia Bañuelos. Cette dernière a réussi à transmettre sa fibre artistique à Juan Luis Cousino son petit-fils, et la plus grande lignée aristocratique s’est maintenue notamment avec Micaela Cousino Quinones de Léon, épouse d’Henri comte de Paris, décédés respectivement en 2022 et 2019.

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