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Lot n° 3

Jean François de La Motte 1635 Tournai-1685 Tournai Vanité...

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Jean François de La Motte 1635 Tournai-1685 Tournai Vanité avec livres, sablier, papillon et coquillage paraphé "JFD" ou "JFDL" sur la feuille pliée insérée entre les pages d'un des livres "(...) Dans ses trompe-l'œil, Jean-François De Le Motte décrit avec précision et réalisme de nombreux types de matériaux et d'objets tels que papiers, feuilles, lettres, cartes, livres, dessins, images et gravures. Très souvent, il évoque les étagères d'un atelier de peintre avec palette et poggiman, pinceaux et agglutinateurs, récipients pour mélanger les couleurs, verres et toiles, ciseaux et cadres. Les renvois d'une toile à l'autre sont fréquents et caractéristiques du genre, tout comme les citations et les références à d'autres peintres. Ces citations sont de deux types : d'une part, le peintre cite une composition dans son ensemble comme s'il en faisait une copie, mais qui n'est jamais une vraie copie en vertu des écarts minimes et conscients qu'il fait et qui établissent un dialogue avec le modèle choisi auquel le peintre rend finalement hommage (dans le cas de Jean-François De Le Motte, il s'agit souvent de se référer aux œuvres de son contemporain Cornelis Norbertus Gysbrechts (1630 - 1683)). En revanche, il s'agit de reproduire des dessins, des gravures, des sculptures et des peintures d'autres artistes que Jean-François De Le Motte greffe sur ses propres toiles, qu'il signe souvent de son nom comme s'il en était l'auteur. L'objectif recherché est dans les deux cas de porter à son paroxysme le plaisir que l'on éprouve à contempler chaque nature morte (dont le trompe-l'oeil est une sorte de sous-genre) dont la principale prérogative est de tromper l'oeil, mais pas seulement. Le trompe-l'oeil de Jean-François De Le Motte peut en effet être défini comme une hyper-vanité. S'il est vain de reproduire la réalité que la nature morte reproduit en tentant de tromper la vue, il est encore plus vain de reproduire un artefact qui tente d'imiter la nature comme, par exemple, un bas-relief du sculpteur François Duquesnoy (1597 - 1643) que Jean-François De Le Motte reproduit en imitant la technique de la sculpture par la peinture. Il est clair, cependant, que la mise en abyme typique de ces artefacts, qui soulignent sans surprise le mythe platonicien de la caverne, au lieu de mettre en garde contre le caractère illusoire de la perception sensorielle et donc de la représentation (de la représentation), sert à amuser et à plaire non seulement sur la véracité de la représentation mais aussi sur l'érudition que le spectateur doit posséder pour jouir de tout le clin-d'œil que le peintre a disséminé sur sa toile. En somme, le peintre en trompe-l'œil nous invite à démêler un rébus, à participer à un jeu, nous offrant un divertissement plus un avertissement où le tableau est le produit d'une étroite connivence entre le peintre et le spectateur. (...)" L 161 - H 92 mm aquarelle sur parchemin Expertise Dott.ssa Claudia Salvi (Paris, 31/5/2023) Collection particulière, Pavie L'œuvre est en bon état de conservation/esthétique. Présence de quelques lacunes minimes dans les marges (n'affectant pas la composition). Dans l'ordre. "(...) Dans ses trompe-l'œil, Jean-François De Le Motte décrit avec précision et réalisme de nombreux types de matériaux et d'objets tels que des papiers, des feuilles, des lettres, des cartes, des livres, des dessins, des peintures et des gravures. Très souvent, il évoque les étagères d'un atelier de peintre avec palette et poggiman, pinceaux et agglutinateurs, récipients pour mélanger les couleurs, verres et toiles, ciseaux et cadres. Les renvois d'une toile à l'autre sont fréquents et caractéristiques du genre, tout comme les citations et les références à d'autres peintres. Ces citations sont de deux types : d'une part, le peintre cite une composition dans son ensemble comme s'il en faisait une copie, mais qui n'est jamais une vraie copie en vertu des écarts minimes et conscients qu'il fait et qui établissent un dialogue avec le modèle choisi auquel le peintre rend finalement hommage (dans le cas de Jean-François De Le Motte, il s'agit souvent de se référer aux œuvres de son contemporain Cornelis Norbertus Gysbrechts (1630 - 1683)). En revanche, il s'agit de reproduire des dessins, des gravures, des sculptures et des peintures d'autres artistes que Jean-François De Le Motte greffe sur ses propres toiles, qu'il signe souvent de son nom comme s'il en était l'auteur. L'objectif recherché est dans les deux cas de porter à son paroxysme le plaisir que l'on éprouve à contempler chaque nature morte (dont le trompe-l'oeil est une sorte de sous-genre) dont la principale prérogative est de tromper l'oeil, mais pas seulement. Le trompe-l'oeil de Jean-François De Le Motte peut en effet être défini comme une hyper-vanité. S'il est vain de reproduire la réalité que la nature morte reproduit en tentant de tromper la vue, il est encore plus vain de reproduire la réalité que la nature morte reproduit en tentant de tromper la vue, il est encore plus vain de reproduire la réalité que la nature morte reproduit en tentant de tromper la vue.

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