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Lot n° 35

Robert TATIN (1902-1983) Paysage brésilien, 1954 Huile...

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Robert TATIN (1902-1983) Paysage brésilien, 1954 Huile sur toile. Signée et datée en bas à droite. 38 x 55 cm Né à Laval en 1902, il se forme seul dès l’enfance au plus proche de la matière. Il fut successivement broyeur de couleurs, décorateur, dessinateur, céramiste et peintre. Penseur et conteur d’histoires intarissable, mais aussi globe-trotter dans l’âme, il parcourt le monde à la découverte d’autres cultures et civilisations, Suisse, Belgique, Italie, New-York avant-guerre. Dans les années 1945-1950, il participe activement au réveil culturel parisien en fondant un atelier de céramique et en fréquentant activement les académies libres de peinture, les beaux-arts mais aussi et surtout les nombreux artistes de cette époque : Cocteau, Giacometti, Aristide Caillaud, André Breton, Benjamin Perret, Jacques Prévert ou encore le peintre Dubuffet. C’est la proximité, un temps, avec ce dernier qui fera classer à tort l’œuvre de Robert TATIN dans la catégorie de l’art brut. À la recherche d’inspiration et d’un nouveau souffle, il part en 1950 et pour 5 ans, pour le Brésil avec 3 autres jeunes artistes. Il obtiendra en 1951, à la première biennale de Sao Paulo, un premier prix de sculpture et de céramique. À partir de 1954, il reprend son bâton de pèlerin pour parcourir une grande partie du Brésil du nord au sud, mais également les autres pays d’Amérique du Sud : Londrina, Curtiba, Joinville, Florianopolis, Lages, Porto Alègre, Rio-Grande. Le tableau qui est présenté ici a été possiblement peint lors de son séjour de 2 mois à Porto Alègre, ville sise entre le Rio Guaiba et ses très nombreuses îles. La végétation luxuriante, l’effet de matière et les couleurs riches et profondes, notamment les trois couleurs présentes dans tous les tableaux de l’artiste, le noir et le blanc et le rouge. Le vert très présent dans ce tableau n’est pas sans rappeler le vert puissant des oxydes de fer lorsque le jeune Tatin broyait les couleurs dans son enfance. À son retour du Brésil, l’artiste se consacrera uniquement à la peinture ( 1er prix de la critique en 1961), et à la sculpture avec la création d’un musée en Mayenne qui porte son nom, et avec sa nouvelle épouse Elisabeth. Musée qui est classé depuis cette année au titre des monuments historiques. Frédéric Henriot, juin 2024.

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