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Lot n° 17

CONDÉ (Louis-Joseph de Bourbon, prince de). Lettre...

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CONDÉ (Louis-Joseph de Bourbon, prince de). Lettre autographe signée à Anne-Louis-Henri de La Fare. Kapfenberg près de Bruck-an-der-Mur [en Autriche, à 15 km de Leoben], 31 décembre 1800. Une p. in-4 sur une colonne à demi-page. « Je prie M. l'év[êqu]e de Nancy de vouloir bien faire passer l'incluse à Pétersbourg, par la première occasion qu'il trouvera.... Nous attendons notre sort ; s'il en a pénétré quelque chose, il me fera plaisir de me le mander, par le retour du c[om]te Alexandre de Damas [alors officier de l'armée de Condé], il pourra aussi m'écrire franchement ce qu'il pense sur tout ceci, tant pour le présent, que pour le futur. Quels événements ! Et qu'on paye cher l'aveuglement de l'égoïsme et de l'ambition ! Le Nord et l'intérieur ont toujours été et seront toujours notre seule ressource ; ne désespérons pas... » Faisant face à d'innombrables difficultés, notamment financières, le prince de Condé plaça son armée d'émigrés français au service de la Russie. Un temps casernée en Volhynie (à Doubno près de Loutsk en Ukraine actuelle), elle fut employée dans le cadre de la deuxième coalition dans les opérations austro-russes menées en 1800 en Allemagne, en Suisse et en Italie. Le prince de Condé eut à conduire ses hommes à Rottenmann en Styrie, pour défendre la ligne de l'Enns menacée par la progression du général Moreau vers Vienne. Le 3 décembre 1800, la victoire de ce dernier à Hohenlinden aboutit à la signature d'un armistice à Steyr, le 25 décembre 1800, et au retrait des troupes autrichiennes du Nord de l'Autriche. Découvert sur sa droite, et menacé en cas de reprise des hostilités, le prince de Condé quitta Rottenmann pour se mettre en marche vers l'Est. Principal agent royaliste français en Europe, Anne-Louis-Henri de La Fare (1752-1829) était évêque de Nancy avant la Révolution. Il fut élu aux États généraux et défendit alors les droits du Clergé, s'opposant farouchement aux principes révolutionnaires. Il fut des premiers à émigrer et, en 1792, se réfugia à Vienne, muni d'une lettre de recommandation de Marie-Antoinette. À partir de 1795, il fut le chargé d'affaires de Louis XVIII dans cette capitale, le relai de correspondance des princes, et le principal agent des émigrés sur le continent. Revenu en France en 1814, il continua de servir les intérêts des anciens émigrés et participa à la réorganisation de l'Église de France. Il fut fait aumônier de la duchesse d'Angoulême, archevêque de Sens, cardinal, ministre d'État et pair de France.

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