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Lot n° 88

JonOne (né en 1963) Sans titre (période hôpital...

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JonOne (né en 1963) Sans titre (période hôpital éphémère) 1990 Acrylique sur toile signée et datée au dos 80 x 80 cm Rapport de condition : Encadrée John Perello commence à taguer les métros de New-York, sa ville natale, sous le nom de Jon156. Il se rebaptise rapidement JonOne. Avec Rac7 et Kyle, deux amis graffeurs, il fonde le collectif 156 All Starz. Résidant aujourd’hui à Paris et demeurant fortement attaché à l’art urbain, il transpose la liberté, les couleurs, la vitalité et les techniques du graffiti sur la toile en explorant les pratiques de l’Action painting américain et de l’abstraction lyrique européenne. Cette toile s’inscrit dans la période de l’Hôpital éphémère, projet né à Paris en 1990, sous l’impulsion de Caroline Andrieux et Christophe Pasquet. L’hôpital Bretonneau du 18e arrondissement, alors abandonné, est transformé en centre artistique, avec des studios d’artistes, des salles d’exposition, des ateliers, des studios d’enregistrement, des salles de concerts, de danse, de théâtre... Ce projet dure 7 ans et permet à 200 artistes d’exprimer et montrer leur art. Parmi eux, JonOne, qui y réalise ses première toiles. “Je n’ai reçu aucune éducation artistique. Quand je taguais les trains à New-York, je ne pouvais pas imaginer qu’un jour je m’exprimerais sur la toile. Ce qui m’a vraiment amené au tag a été de voir les autres peindre des graffitis dans toute la ville. L’école à laquelle j’allais était très stricte. Et tellement ennuyeuse ! Je me souviens qu’à l’époque, ceux de la rue avaient la liberté. Je ne voulais pas de ce que l’Amérique me proposait : un travail, un joli costume et une jolie maison. J’ai rencontré A-One (Anthony Clark 1964-2001). Il avait l’habitude de traîner avec Jean-Michel Basquiat (Brooklyn, New-York, 22 décembre 1960 - 12 août 1988). A-One était le lien entre la rue et le monde de l’art. Il voyageait en Europe et revenait avec beaucoup d’argent, simplement grâce à son art. J’écoutais ses récits de voyage et mes yeux brillaient d’envie. À cette époque à New-York, j’étais comme beaucoup aujourd’hui : je traînais devant mon immeuble. En ces temps, moi non plus je ne sortais pas de mon quartier. Grâce à A-One, j’ai commencé à prendre mon travail au sérieux, à ne pas le considérer comme du vandalisme mais simplement comme de l’art.”

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