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Lot n° 280

AMERIQUE – Stephen CABARRUS (Etienne, 1754-1808,...

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AMERIQUE – Stephen CABARRUS (Etienne, 1754-1808, l’un des Français le plus impliqué dans l’Histoire des Etats-Unis, Figure historique de la Caroline du Nord, acteur de la Constituions des Etats-Unis; appartenant à la Famille Cabarrus qui s’illustra dans le commerce triangulaire et la finance, fils et petit-fils de corsaire, il est originaire de Bayonne où son père Pierre-Etienne était armateur, son frère cadet Dominique-Denis s’installa à Bordeaux et devint un armateur de la Traite, sa cousine Theresa épouse de Tallien, fut une égérie révolutionnaire; lui-même tenta sa chance au Nouveau Monde et s’établit en 1776 à Pembroke où, marié à une riche veuve, il devint propriétaire d’une grande plantation de 70 esclaves; il s’impliqua dans la vie politique, devint Représentant de la Caroline du Nord à la Chambre, siégea au Sénat, fut membre de la commission qui créa la capitale Washington; son nom fut donné à un Comté de Caroline du Nord; membre du Parti Républicain, il fut dignitaire franc-maçon de l’Unanimity Lodge, premier administrateur de l’Université de Caroline du Nord) / Rare correspondance autographe signée de 4 lettres, totalisant 7 p grand in-4 plus 3 pages d’adresse (une lettre est incomplète du début), de Pembroke (Caroline du Nord), de juin 1800 à avril 1801, à son ami Francis PEYRINNAUT, alors résidant à Norfolk (Virginie), homme d’affaire d’Edenton, qu’il appelle son «pays» (Stephen eut très vite l’âme américaine): les deux amis sont en relations d’affaires, Stephen n’est pas seulement un exploitant de plantation et homme d’affaires, mais également armateur et négociant, il y est donc question de navires et cargaisons, mais le sujet le plus important, à mots couverts, est l’implication de Peyrinnaut dans la fameuse affaire de la «Lake Company» (en 1784, les investisseurs Josiah Collins et Samuel Dickinson montent une société pour acquérir et exploiter les terres autour du Lac Pelps en Caroline du Nord, ils achètent 160.000 acres, font venir 100 esclaves d’Afrique, viabilisent et transforment en plantation en vue de la culture du riz, mais Dickinson en affaire avec Peyrinnaut doit lui hypothéquer la moitié de ses actions en 1794, d’où d’importantes négociations avec Collins qui veut devenir le seul maître de la compagnie, ce qu’il sera à cette époque de 1801, puisque Dickinson ne pouvant honorer le paiement de l’hypothèque, Peyrinnaut vendra les parts à Collins); Cabarrus semble au cœur des négociations, parlant du «Docteur de chicane» Dickinson, de ses tentatives de trouver en vain des fonds; il y est aussi question du Général Davie (acteur de la Guerre de Cessation, autre membre fondateur des Etats-Unis, qui prit la succession politique de Cabarrus en Caroline du Nord); Cabarrus parle de sa santé, d’un pieds foulé qu’il ne réussit pas à soigner, réclame de son ami les avis des meilleurs médecins de Norfolk, dont le chirurgien français Ferté; Il demande à «avoir quelques nouvelles du nègre Boston»: «faites-moi le plaisir de le bien recommander, ainsi que mon nègre David, au constable (agent de la force publique) – je donnerai 30 gourdes pour le mien, vous avez son signalement dans les gazettes de Norfolk, dites lui d’y avoir recours et de le bien veiller» (vraisemblablement un de ses esclaves en fuite) (NB: ces rares lettre contiennent de nombreux témoignages de l’Histoire des Etats-Unis à découvrir et étudier]

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