Jean Baptiste PATER (Valenciennes 1695 - Paris... Lot 3
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Jean Baptiste PATER (Valenciennes 1695 - Paris 1736)
Autoportrait présumé de l'artiste
Toile
82 x 65 cm
(restaurations anciennes et griffures)
Trace d'étiquette de vente ancienne au revers du châssis
Bibliographie : autre version signalée par Florence Ingersoll-Smouse, Pater, Paris, 1928, p.81, n°551, repr. p.195,
ill. 172.
Ce tableau ravive la question des portraits occasionnellement réalisés par les peintres réputés pour leurs scène
galantes. La place qu'ils tiennent chez Antoine Watteau, le maître de Pater, est largement ouverte et encore
débattue. Le Portrait d'un gentilhomme, dit de Jean de Jullienne (musée du Louvre), est généralement considéré
comme autographe, à l'inverse du Portrait dit d'Antoine Pater, sculpteur et père du peintre, qui est aujourd'hui
refusé (Valenciennes, musée des Beaux-Arts).
Florence Ingersoll-Smouse dans sa monographie sur Pater en 1928 répertorie une douzaine de portraits
signalés dans des ventes anciennes, ou celui de sa soeur Marie-Marguerite Pater (Valenciennes, musée des
Beaux-Arts), documenté dans le testament du modèle en 1769. Concernant notre composition, le Portrait
présumé du peintre vers sa trentième année, elle catalogue comme « attribué à Pater », la version de la
collection Alvin-Beaumont à Paris et mentionne comme copie celle conservée alors à la Société d'agriculture,
de sciences et des arts de Valenciennes, aujourd'hui passée au musée. C'est d'ailleurs sur cette toile que se
fonde l'identification traditionnelle du modèle.
Nous proposons de considérer notre toile comme étant l'original. L'artiste est habillé en noir, qu'on pourrait
peut-être interpréter comme portant le deuil de son maître disparu en 1721. Il se présente en peintre d'histoire
tenant un carton à dessin et un stylet à pointe rouge pour la sanguine, sous l'égide de Minerve, déesse de la
raison et des Arts, représentée sur la peinture sur le chevalet. On perçoit l'influence des portraitistes de son
temps, Nicolas de Largillierre, Hyacinthe Rigaud, François de Troy dans la mise en page savante, mais c'est
surtout celle de Watteau qui affleure dans la matière picturale, l'élégance. Le visage est proche des diverses
figures du Pierrot (le Gilles, musée du Louvre).
Nous remercions Martin Eidelberg pour son aide à la description de ce lot.
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