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Lot n° 272

Felix TOBEEN (Bordeaux 1880 - Saint Valery en...

Estimation :
20 000 - 30 000 EUR

Felix TOBEEN (Bordeaux 1880 - Saint Valery en somme 1938) Les vendanges dans les Corbières, circa 1914-1915 Huile sur toile d'origine 65 x 54 cm Signé en bas à droite en sgraffito Tobeen Porte au dos l'étiquette d'exposition Musée des Beaux Arts Bordeaux 2012 Provenance : Vente de Maîtres Paul et Jacques Martin, Versailles, 4 mars 1979, n°93 Exposition: Galerie Blot, 1917 Galerie Haussmann, 1921 Exposition Felix Tobeen, Un poète du Cubisme, Musée Bordeaux, 31 mai au 3 septembre 2012 Bibliographie : Jean Richard, Catalogue Raisonné de l'Oeuvre de Félix Tobeen, n°71, reproduit Michel Charzat, La jeune peinture française 1910-1940, Une époque, un Art de vivre, Paris, Hazan, 2010, page 184, décrit et reproduit D’origine bordelaise, Félix Elie Bonnet, dit Tobeen, est issu d’une famille d’artistes et d’artisans décorateurs installés dans le centre historique de Bordeaux. Au sein des ateliers familiaux, il découvre et pratique la gravure sur bois.  Durant ces premières années, Tobeen rencontre de nombreux artistes bordelais – Georges de Sonneville, André Lhote et Odilon Redon par exemple – tout en faisant connaissance avec le brocanteur Pascal Désir Maisonneuve.  La vision des œuvres de Gauguin a inspiré Tobeen dans son travail, en particulier dans l’utilisation d’aplats colorés et la délimitation des formes par un cerne. En 1907, Tobeen s’installe à Paris où il s’établit dans un atelier de la Ruche à Montparnasse puis rue Trudaine. En contact avec les artistes de la Ruche, proches de Picasso, mais aussi avec les artistes du cercle de Puteaux qui participeront au Salon de la « Section d’Or » en 1912 (Gleizes, Metzinger, Jacques Villon, Picabia, La Fresnaye…), Tobeen s’intéresse au mouvement cubiste.  De son vivant, l’artiste a participé à une trentaine d’expositions, en France et à l’étranger, aux Pays-Bas en particulier. Son œuvre a été régulièrement présentée dans les Salons et aussi dans des galeries, surtout à Paris (Bernheim Jeune, Druet, Berthe Weill, Blot, Katia Granoff…).  Ces diverses activités et rencontres contribuent à son succès des années suivantes, durant cette période, il se rend aussi fréquemment dans le Pays basque qui devient régulièrement le sujet de certains de ses tableaux. En 1920, le peintre découvre Saint-Valéry-sur-Somme où il s’installe quelques années plus tard. Tobeen connaît un grand succès, notamment au Pays-Bas, pour ses nombreux tableaux de fleurs. Il rejoint également le groupe de la Jeune Peinture Française. Les natures mortes et les figures féminines dominent les vingt dernières années de sa carrière. ---- Félix-Elie Bonnet dit Tobeen, Bordelais d'ascendance basque française, est un autodidacte, initié à la peinture par Olivier Hourcade, l'introducteur du cubisme en Aquitaine. Après une période post-impressionniste, puis fauve (sa Consolation évoque le Girieud d'avant 1914), il monte à Paris, rencontre en 1910 les artistes du cercle de Puteaux et participe à la première exposition de la Section d'or (1912). Il se propose alors de réaliser une synthèse entre cubisme et tradition. Ses Pelotaris, grande composition pour les Indépendants, sont remarqués par Apollinaire. Il fuit la capitale après la Grande Guerre et s'installe à Saint-Valéry-en-Caux. Rompant avec le cubisme pour rejoindre la mouvance de la Jpf, il expose fréquemment à la galerie Bernheim et en Hollande (galerie Nieuwenhuizen Segaar à La Haye). Il pratique désormais une peinture réaliste, poétique, aux couleurs claires et à la plastique géométrique. Les sujets en sont des natures mortes, des bouquets précieux et des paysages, particulièrement du Pays basque que l'on peut rapprocher de ceux de La Fresnaye au début des années vingt. D'une grande exigence morale et artistique, Tobeen n'aurait créé que trois cents toiles. Il a également dessiné et peint sur bois. Plusieurs musées conservent ses oeuvres, en France (à Bordeaux, Bayonne, Nancy) et aux Pays-Bas (Kröller-Müller Museum, Otterlo Central Museum, Utrecht). Une monographie de Tobeen est en préparation. Michel Charzat, La Jeune peinture française, 1910-1940 une époque, un art de vivre, Paris, Hazan, 2010

mardi 24 septembre 2024 - 14:00 - Live
3, rue Rossini - 75009 Paris