GAFFAREL (J.) Curiositez inouyes, sur la sculpture... Lot 17

GAFFAREL (J.) Curiositez inouyes, sur la sculpture talismaniques des Persans. Horoscope des Patriarches. Et lecture des Estoiles. S. l. s. n., 1637, in-8°, veau fauve, triple let doré autour des plats, armes au centre, dos à nerfs mosaïqué et orné d'un chiffre [PG] entrelacé et couronné, plusieurs fois répété, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle). Édition du principal ouvrage du kabbaliste Jacques Gaffarel, dédiée à l'évêque de Nantes, Philippe Cospeau (1571-1646). L'originale fut publiée en 1629. Bibliothécaire de Richelieu et orientaliste, Jacques Gaffarel (1601-1681) est considéré comme le plus important représentant de la kabbale chrétienne. Dit aussi kabbale de la Renaissance, ce courant philosophique chrétien, initié par Jean Pic de La Mirandole au XVe siècle, consiste à adapter les techniques d'interprétations kabbalistiques aux textes du christianisme et au Nouveau Testament en particulier. Deux planches dépliantes d'alphabet hébreu céleste. Exemplaire relié aux armes de Paulin Prondre de Guermantes (1650-1723). Paulin Prondre, seigneur de Guermantes, fut receveur général des Finances à Lyon et président en la Chambre des comptes de Paris. Il avait acquis la terre de Guermantes en 1698, faisant alors appel à Mansart et à Le Nôtre pour les réaménagements du château et du jardin. Guermantes est l'un de ces noms qui fascinèrent Marcel Proust et dont il fit l'un des principaux repères onomastiques de La Recherche du temps perdu. En mai 1909, il demandait à son ami Georges de Lauris si le nom de Guermantes «[était] entièrement éteint et à prendre pour un littérateur». Le dernier titulaire du nom de Guermantes était mort en 1800, laissant deux jeunes filles, Ernestine et... Albertine! La BNF ne recense pas de catalogue de vente pour cette provenance. Exemplaire bien complet des deux planches, qui font souvent défaut. Elles ont été soigneusement doublées au moment de la reliure. Le coin supérieur du corps d'ouvrage a été anciennement rogné.