Statue Baoulé Blolo Bla. Côte d'Ivoire. Bois... Lot 47

Statue Baoulé Blolo Bla. Côte d'Ivoire. Bois sculpté représentant une femme aux arcades sourcilières légèrement en projection dont les traits se rejoignent et se poursuivent pour former l'arête du nez. La coiffe est tirée de part et d'autre du crâne tandis qu'une queue tressée tombe à l'arrière de la tête. Le personnage est debout, mains sur l'abdomen, mettant en évidence le nombril, symbole du lignage. Sur le tronc, on trouve de petits scarifications en losanges. Le personnage trône sur une base très claire tranchant avec la patine foncée. Circa 1960 Hauteur: 59 cm Statue blolo bla répondant à un type de dévotion particulier chez les Baoulé. Ces statues représentent l'époux(se) spirituel(le) devant être apaisé(e). Pour ce faire, un autel est mis sur pied dans chaque habitation. Dessus y trônera une statue féminine, représentant l'épouse spirituelle appelée blolo bla et une statue masculine, nommée blolo bian. Lors de ses déplacements, chacun emporte la statue représentant sa moitié. Au cours du XVIIIème siècle, unis sous une seule bannière, ce peuple akan fut, selon la légende, guidé par la reine Aba Pokou vers la région des mines d'or à l'Est de la Côte d'Ivoire pour s'y installer. L'unité des Baoulé périclita suite à des luttes intestines ainsi qu'à la ruée vers l'or depuis l'arrivée des Européens pour aboutir en fin de compte à une multitude de petits villages désolidarisés, dirigés par des conseils d'anciens. Selon Delafosse, administrateur au début du XXème siècle, la société baoulé était exceptionnellement égalitaire. En effet, celle-ci se caractérisait par une grande tolérance, un mépris des structures politiques et sociales rigides et un individualisme extrême. Le système social baoule ne disposait d'ailleurs d'aucune association ou société secrète ni de rites initiatiques ou autre système de hiérarchisation des individus sur base de quelconques critères. Delafosse ajoute que la société Baoulé vit dans un "