FREUD SIGMUND: (1856-1939) Belle lettre autographe... Lot 373

FREUD SIGMUND: (1856-1939) Belle lettre autographe signée « Sigm. Freud », adressée à Stefan Zweig. Sans lieu [Vienne], 18 mai 1936. 2 pages grand in-4. Encre noire sur papier à en-tête imprimé « Prof. Dr. Freud - Wien, IX., Berggasse 19.». Enveloppe avec adresse autographe. Marques postales. En allemand. Belle lettre dans laquelle Freud fait une introspection et disserte au sujet à sa propre signification, suite à son quatre-vingtième anniversaire. Freud explique qu’avant de répondre, il a relut sa lettre, ayant tout à fait oublié qu'il écrivait à un maître du style. Il affirme qu’il n’a aucun doute sur la vérité de ses théories, mais il a du mal à croire qu’elles vont exercer une influence tangible sur l'avenir proche. Il évoque ensuite, son discours, écrit avec Thomas Mann, à Vienne. Ce discours de Mann fait partie des deux choses qui ont pu le réconcilier avec le fait d’être devenu si vieux. Bien que sa vie à la maison soit exceptionnellement heureuse, et il a une fille, en particulier, qui comble toutes les attentes d'un père, Freud dit ne pas s’accommoder de son état piteux et à l'impuissance de la vieillesse, voyant le passage dans la « non-existence » avec une sorte de nostalgie. Dans le dernier paragraphe Freud note, non sans humour, que dans la galerie des gens remarquables qu’il a mis en place, et à laquelle il se réfère en plaisantant, il n’est certainement pas la personne la plus intéressante, mais il est, au moins, le seul à être vivant. €9000 - 14000 STEFAN ZWEIG (1881-1942), écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien. A partir de 1914, la guerre provoque chez lui un grand bouleversement car elle est le signe de l’effondrement de toutes les valeurs humanistes auxquelles il attachait de la valeur. Partisan d’une Europe unie, ces actions humaines le choquent profondément. Stefan Zweig est un pacifiste convaincu qui n'a céssé d'écrire contre la guerre, dans des œuvres comme Jérémie ou Ivresse de la métamorphose. C'est donc a