René boylesve (1867-1926).
Manuscrit autographe signé en tête, Venise, [1920 ?] ; 14 pages in-4.
Sur Venise. Manuscrit ayant servi pour l’impression, avec des additions et corrections. Venise est le seul endroit du monde qui ne lui ait causé aucune désillusion. « Les hommes vont à Venise comme vers la fiancée de longtemps promise ; les femmes y vont comme vers l’amour même. Les uns et les autres peuvent être jaloux de cette ville, et dès qu’ils y sont elle les comble et les rend amoureux entre eux. D’où vient cela ? D’abord tout le monde sait qu’il y a un sortilège des eaux »… Délaissant l’érudition et les lieux communs des guides, Boylesve fait valoir la mélancolie de « cet aquatique cimetière », se réfère à Ruskin, Barrès, Byron, Sand et Musset, à Mes prisons et aux Mille et une nuits, livre ses premières impressions et évoque, avec émotion, la beauté de la lagune et des promenades à Chioggia, Murano, Torcello, Burano… « Revenez de là à Venise, au coucher du soleil ; voyez flamber au milieu d’un miroitement aveuglant le beau flanc rose du Palais ducal et les campaniles roux. Promenez-vous encore à l’extrême pointe de la ville, dans les Jardins publics, un livre à la main »… Il termine en évoquant les « livres du dernier amant de Venise : le poète Henri de Régnier »…
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