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Maître du pinceau de fer

Publié le , par Claire Papon

Passionné par l’Extrême-Orient, Laurent Long maîtrise parfaitement les formes archaïques de calligraphie et l’art de graver les sceaux. Rencontre.

Laurent Long, au travail, burin en main.  Maître du pinceau de fer
Laurent Long, au travail, burin en main.
© albane lahlou
Au cœur du XVIII e  arrondissement de Paris, Laurent Long accueille le visiteur sur le pas de sa porte. Il nous reçoit dans sa pièce de travail où une vitrine de pierres à graver fait face à une bibliothèque composée d’ouvrages variés. Cet homme réservé, à la barbe jadis rousse, n’a rien du cavalier mandchou auquel il a été comparé lors de la cérémonie d’intronisation dans la société sigillographique de Xiling (province de Hangzhou en Chine) au printemps 2004. Il y arborait robe et casaque bleu nuit spécialement commandées pour l’occasion, bottes et bague d’archer en jade au pouce gauche. Premier Occidental à devenir membre de cette académie fondée en 1904, Laurent Long, né en 1962, est issu d’une famille provençale. Rien ne le prédestine alors à devenir calligraphe et graveur de sceaux chinois. C’est une visite au musée Guimet à l’âge de 15 ans qui orientera son parcours. Bac en poche, il étudie le chinois à l’École des langues orientales, passe son doctorat avec une thèse sur «Les sept classiques militaires dans la pensée stratégique chinoise contemporaine». Chez un papetier rue Saint-André-des-Arts, il acquiert quelques pierres et couteaux, et s’essaie à la gravure. C’est…
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