À travers un joyeux recueil, Nadine de Rothschild rend hommage à douze femmes de son illustre famille. Parmi lesquelles l’étonnante baronne Alice. Botaniste, amoureuse de jardins, elle ne laissait personne marcher sur ses plates-bandes, pas même la reine Victoria.
Étonnante marotte : Alice de Rothschild s’enflammait pour les pipes et les boîtes d’allumettes. Une récente exposition, à Liège, sur les « Collectionneuses Rothschild» révélait une trentaine de ces curiosités datant des XVIII e et XIX e siècles, en bois, en ivoire, en porcelaine… Elle donnait envie d’en savoir plus sur cette artistocrate pipomane et philuministe. Or, justement, voici que Nadine de Rothschild publie un ouvrage enthousiaste sur douze femmes de la prestigieuse lignée. La baronne Alice y figure. Elle le mérite. On la connaît mal, alors que son frère Ferdinand est resté célèbre pour avoir commandité un extravagant château néo-Renaissance dans la campagne anglaise : Waddesdon Manor. Pourtant, c’est elle qui fut la première maîtresse de ces lieux, qui sut les gérer, garder intactes les admirables collections de tableaux et d’art décoratif, et préserver le domaine lorsqu’elle en hérita. Merci Alice. Pour situer notre héroïne dans l’Histoire, penchons-nous un instant sur la généalogie des Rothschild, d’autant plus complexe qu’ils se mariaient volontiers entre cousins pour, malins, conserver leurs biens dans le giron familial. Née à Francfort en 1847, élevée en partie à Vienne, Alice est la petite dernière d’une fratrie de sept enfants. Son père Anselme appartient à la branche autrichienne de la dynastie, sa mère, Charlotte,…
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