Peu présent en France, le mouvement Arts & Crafts a pourtant essaimé en Europe, en Amérique et jusqu’au Japon. Sa philosophie, plus qu’un style propre, a nourri les écoles d’arts décoratifs de la seconde moitié du XIXe siècle.
La «femme fleur» et les volutes végétales, deux éléments récurrents chez Edward Burne-Jones et les adeptes d’Arts & Crafts, ont été magnifiées par l’art nouveau. Les lignes strictes et les volumes géométriques des objets conçus par Christopher Dresser et des meubles de Charles Rennie Mackintosh ou de Mackay Hugh Baillie Scott ont été repris par la Sécession viennoise, le Bauhaus, l’UAM et, aux États-Unis, par Frank Lloyd Wright. Mais pour les membres de l’Arts & Crafts («art et artisanat») et des mouvements ultérieurs, au-delà de certaines similitudes de style, le plus important était la philosophie qui les réunissait : le beau doit être utile, tout superflu ornemental banni, l’objet refléter le travail soigné et la « joie » de l’œuvre accomplie. « N’ayez rien dans vos maisons, professait William Morris, que vous ne considériez comme utiles et que vous savez être beaux. » Genèse esthétique, application commerciale Un choc salutaire pour les arts décoratifs allait naître de la première et gigantesque exposition universelle à Londres, en 1851. Les tenants de la pensée de John Ruskin la beauté, proche de la nature, est à la fois nécessaire…
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