Collection Barrère, l’odyssée asiatique d’une dynastie de galeristes parisiens

Q uiconque pénètre dans la galerie Jacques Barrère, sise au 36, rue Mazarine dans le 6 e arrondissement de la capitale, se trouve immédiatement immergé dans le raffinement de l’art extrême-oriental.  Présentés sur des consoles de bois exotique ou sur des socles épurés, les bronzes bouddhiques tibétains du XV e   siècle – à l’image du couple divin Chakrasamvara et Vajravarahi de l’ancienne collection Guy Kaufmann (60  000/80  000  €) – côtoient les terres cuites chinoises de la dynastie Tang ou de délicats netsuke venus tout droit du Japon de l’époque d’Edo. Dans une mise en scène élégante et épurée, la galerie présente ce que les arts asiatiques pouvaient créer de plus beau. Et aujourd’hui, l’enseigne germanopratine prend une nouvelle direction. «Antoine Barrère a décidé de dépasser le stade généraliste de l’art d’Asie pour se consacrer à l’art bouddhique médiéval», relate ainsi maître Alexandre Giquello. «Il a conservé les pièces qui lui sont le plus chères et se sépare du reste du fonds extraordinaire de la galerie, constitué depuis plus de cinquante ans. Mais l’enseigne ne disparaît pas pour autant et continue d’exister, exactement comme ce fut le cas récemment pour les Chevalier», poursuit le président de Drouot Patrimoine. Prévue en parallèle de la 7 e édition du Printemps asiatique – du 6 au 13 juin – et en cette année marquant le 60 e anniversaire des relations culturelles entre la…