La méga-exposition organisée sous la houlette de François Pinault à Venise pourra-t-elle relancer la carrière du Bad Boy britannique ? Enquête au bord du Grand Canal.
Le mystère s’est prolongé jusqu’au 6 avril, jour du vernissage. Aucune information n’avait filtré quant au contenu de l’exposition, simultanément orchestrée au palazzo Grassi et à la pointe de la Douane, dans la Sérénissime. La curiosité était d’autant plus émoustillée que, pour la première fois, François Pinault, le maître des lieux, collectionneur et propriétaire de Christie’s, avait confié à un seul artiste, ses deux prestigieux espaces vénitiens, laissant subodorer l’un de ces coups d’éclat dont l’enfant terrible britannique est le champion. Mais l’événement au titre énigmatique, «Treasures from the Wreck on the Unbelievable» («Trésors de l’épave de l’ Incroyable »), était surtout très attendu parce que, depuis quelque temps, Damien Hirst se faisait plutôt discret. Passé la frénésie des années 2000, sa cote était retombée, annonçant, selon certains, la fin de son règne. Sa dernière grande exposition remontait, elle, à la rétrospective organisée à Londres en 2012 par la Tate Modern. Et nulle pièce nouvelle n’avait alimenté sa création. «Depuis dix ans, il préparait en secret cette exposition», dévoile aujourd’hui Martin Béthenod, son co-commissaire, directeur du palazzo Grassi - pointe de la Douane. Une super production hollywoodienne 189 œuvres sont donc déployées en bordure de lagune, et c’est bien le…
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