Collectors, cote, test pressing, majors et conventions… Levons le voile sur les aspects méconnus du marché du microsillon en plein essor.
Le retour en grâce du vinyle ? Depuis quelques années, la presse en a fait un nouveau marronnier. Le diamant glissant sur la galette ébène, les bacs pleins de trésors musicaux et les murs des disquaires tapissés de pochettes colorées, sont certes plus photogéniques que le prix de l’immobilier, le salaire des cadres ou la franc-maçonnerie. Les chiffres justifient cette (sur)médiatisation : 3,9 millions de vinyles ont été vendus en France en 2019, contre 1,8 million en 2016. S’ajoutent à cela la réapparition des disquaires indépendants (300 en 2020, soit 50 % de plus qu’il y a dix ans) et le renouvellement de la clientèle, puisqu’un tiers des acheteurs a moins de 30 ans. Si la crise du coronavirus provoquera certainement une baisse des ventes en 2020, elle n’entamera pas cet engouement. Pourtant, malgré ce bilan positif, tout ne tourne pas toujours rond sur la platine. Les premières à bénéficier du retour en force du vinyle sont les majors de l’industrie du disque, qui rééditent à tour de bras leur fonds de catalogue à grand renfort de marketing. «On va parler de remastérisation, de collector, d’édition numérotée ou de vinyle coloré… Des termes…
com.dsi.gazette.Article : 16865
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