Alors que le Royaume-Uni souhaite faciliter les importations de biens culturels pour retrouver son dynamisme d’antan, la France au contraire devra les complexifier plus que de raison : deux places concurrentes, deux perspectives opposées.
L’étau se resserre pour les marchands d’art et commissaires-priseurs français, qui voient l’échéancier du règlement UE 2019-880 se rapprocher à grand pas. Le 25 juin 2025 au plus tard, ses dernières dispositions entreront en vigueur pour subordonner l’importation d’une large typologie de biens extra-européens à l’accomplissement de formalités administratives, parfois lourdes . Dans sa finalité, le texte est pourtant pavé de bon sentiments, puisque habité du désir de protéger le patrimoine culturel universel et de lutter contre le financement du terrorisme. Un dessein qu’aucun professionnel ne saurait remettre en cause : il est de l’intérêt de tous d’avoir un marché sain. En revanche, les moyens pour y parvenir sont décriés, vus comme excessifs, et suscitent plaintes et critiques . En menaçant d’entraver la fluidité de nombreuses transactions, ces futures exigences prennent les allures d’une épée de Damoclès aux yeux des acteurs concernés. Une menace qui n’a pas manqué de faire réagir plusieurs organisations telles que la Compagnie nationale des experts en art (CNE), le Syndicat national de la librairie ancienne et moderne…
com.dsi.gazette.Article : 52187
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