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Jean-Jacques Lebel, une liberté nommée poésie

Publié le , par Christophe Averty

En présentant deux cents œuvres issues du fonds de dotation constitué par Jean-Jacques Lebel, le musée d’Arts de Nantes célèbre la démarche radicale d’un esthète. Reflets d’une vie dédiée à la force de l’art.

Jean-Jacques Lebel. © Boris Conte Jean-Jacques Lebel, une liberté nommée poésie
Jean-Jacques Lebel.
© Boris Conte
L’avant-garde naît d’une pensée libre. Elle sème l’espoir d’un possible avenir. Jean-Jacques Lebel, aussi pudique que frondeur, en sert et en incarne l’esprit. Depuis les an-nées  1950, empruntant des chemins inexplorés, suscitant d’inédits rapprochements, l’artiste-collecteur a réuni un corpus d’un millier d’œuvres liées par leur teneur subversive, leur puissance plastique, leur énergie, leur sentiment, en dépit de toute norme, hiérarchie ou convention. Ici valsent les étiquettes. Dadaïstes et surréalistes font révolte commune pour changer les règles et le jeu. La figure se fait plus abstraite. L’érotisme s’invite partout, du singulier « Monsieur K » de Victor Brauner –  monstrueux avatar du père Ubu  – à l’expressive gestuelle de Kazuo Shiraga. Et l’art dit brut s’affranchit des frontières qu’on lui a dessinées. Empreintes d’une essentielle alchimie, ces œuvres d’exception à l’impact permanent forment, depuis 2013, un fonds de dotation dont le musée nantais présente actuellement une cohérente et vibrante sélection intitulée « Archipel ». Comme un long voyage Car telle une poignée d’îles, ouverte à maints horizons, cet ensemble –  ne l’appelons pas collection  – réunit nombre de trésors que l’histoire et le marché de l’art ont trop souvent…
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