La route romaine la plus connue et la plus importante de l’Antiquité, après des siècles d’oubli et d’abandon, est aujourd’hui le cœur d’un parc archéologique doté d’importants moyens.
C’est le lacet de la botte. Un ruban pavé qui unit Rome, sa capitale, à Brindisi, son talon dans les Pouilles. Si la voie Appienne – via Appia en latin – s’étend sur plus de 500 kilomètres, le fil de son histoire est long de plus de deux millénaires. La première et la plus célèbre de ces fameuses routes, qui mènent toutes à la Ville éternelle, fut construite en 312 av. J.-C., à l’initiative d’Appius Claudius Caecus, qui lui donna son nom. Une véritable prouesse d’ingénierie qui servira de modèle aux plus de 12 000 kilomètres de routes quadrillant l’Empire romain. La « reine des voies » ( Regina viarum ) est à l’origine de l’expression « voie royale ». Figurant déjà sur la liste du patrimoine linguistique, elle sera prochainement inscrite sur celle du patrimoine mondial de l’Unesco. Le gouvernement italien a officiellement déposé, en janvier 2023, le dossier de candidature pour lequel il a investi environ 20 millions d’euros afin de restaurer, conserver et mettre en valeur vingt-deux sections de l’ancienne route.
La villa des Quintili. © Archivio Parco Archeologico Appia Antica
Du royaume des vivants à celui des morts On peut s’étonner d’un tel retard, tant la voie Appienne est encombrée…
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