À Paris, capitale du dessin, a été inventé un modèle unique et inédit à l'École des beaux-arts. Il suffisait d’une cheffe d’orchestre, Emmanuelle Brugerolles, pour raviver la flamme dix-huitiémiste, accompagnée depuis 2005 par un cabinet d’amateurs de haut vol.
L’association n’a aucun trait commun, sinon l’achat suivi du don, avec un comité d’acquisition de musée américain ou d’ailleurs de musée tout court, lance d’entrée de jeu Hervé Aaron. Nous sommes une association formée autour d’un club d’amateurs. Si notre but premier est d’enrichir la collection de l’École des beaux-arts, de combler ses manques, mais aussi de soutenir les aspects éducatifs et le prix du dessin contemporain, nous restons un groupe d’amoureux du médium qui échangeons autour des feuilles qu’Emmanuelle Brugerolles nous soumet.» À écouter le président honoraire du Salon du dessin, il semblerait que Paris n’ait jamais perdu cette fibre très particulière pour les arts graphiques que les échanges entre connaisseurs, artistes, marchands et collectionneurs n’ont eu de cesse d’animer depuis la seconde moitié du XVIII e siècle. Non sans humour, Cécilia Hottinguer, collectionneuse avertie, insiste sur l’«entente remarquable» au sein de cette structure qui réunit depuis 2005 des professionnels et des amateurs sous la présidence de Jean Bonna, puis de Daniel Thierry. «Au début, certains Anglais riaient en ne pariant pas cher sur une association réunissant des marchands concurrents dans la vraie vie, mais il n’y a rien de tout cela. Au contraire, celle-ci est très…
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.