Le mystérieux manuscrit autographe de L'Étranger d'Albert Camus réapparaît sur le marché

Qui n’a pas en mémoire cette première phrase mythique de L’Étranger : « Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas » ? Pouvoir la lire de la main d’Albert Camus, c’est partager une émotion particulière, s’inviter à la table de l’écrivain. La mise aux enchères le 5 juin prochain, par la maison Tajan à Paris, du manuscrit complet de ce best-seller mondial de l’absurde est un événement. Il nous rappelle aussi combien ce document original sacralise autant le texte que l’homme. Au-delà du plaisir de voir l’écriture d’Albert Camus, il nous questionne sur les circonstances de la production du texte. Si le manuscrit proposé ici n’est pas totalement inédit, il est entouré d’un halo de mystère qui excite historiens, camusiens, bibliophiles et amateurs.   La saga des manuscrits de L’Étranger L’écriture de L’Étranger est initiée durant l’été 1939, puis la rédaction proprement dite au début de…