Vente le
06 juin 2023 - 18:00 (CEST) -
Salle 9 - Hôtel Drouot - 75009
Réalisée par un Modigliani au sommet de son art, La Bourguignonne s’apprête à affronter les enchères, ce qui s’annonce déjà comme un événement. Retour sur les histoires de cette toile de 1918.
Amedeo Modigliani (1884-1920), La Bourguignonne, 1918, huile sur toile, signée en haut à droite, 55 x 38 cm.
Amedeo Modigliani (1884-1920), La Bourguignonne, 1918, huile sur toile, signée en haut à droite, 55 x 38 cm.
Régulièrement prêtée pour des rétrospectives dédiées à Modigliani , La Bourguignonne est une œuvre bien référencée. Aussi connue sous son premier titre de la Jeune fille joufflue ou Servante bourguignonne , elle figure un modèle anonyme dont on ne garde que l’emploi, une caractéristique physique ou une origine géographique et sociale. En 1918, lorsque Modigliani, en mauvaise santé, est envoyé avec sa famille dans le Midi, il diversifie ses modèles. En effet, si son ami Soutine, lui aussi représenté par le marchand Léopold Zborowski, l’accompagne dans un premier temps à Cagnes-sur-mer, il se retrouve isolé du cercle d’artistes et d’auteurs qu’il avait jusque là représentés par amitié et proximité. Les portraits de 1918 font figurer des anonymes, des bonnes, un paysan, un apprenti, ou même, avec ses médailles bombées sur le torse, un zouave en permission. À l’arrière du front, loin des combats et des bombardements qui atteignent Paris, Modigliani n’oublie pas qu’il fait partie et à plus d’un titre des marginaux. À la fois émigré juif italien, à la fois artiste pauvre, il représente – qui plus est en période de guerre – tout…
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