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Tretiakov, la passion russe

Publié le , par Anne-Marie Minvielle

Véritable institution moscovite, la Galerie Tretiakov, aujourd’hui dédoublée, renferme des trésors méconnus, retraçant l’histoire de la Russie moderne.

Devant la galerie qui porte son nom, l’effigie de Pavel Tretiakov.  Tretiakov, la passion russe
Devant la galerie qui porte son nom, l’effigie de Pavel Tretiakov.
© A.M. Minvielle
Remontons à l’époque des tsars… Au sud des flamboyants remparts du Kremlin de Moscou, les rues du quartier Zamoskvoretché sont bordées d’élégantes habitations, d’églises à bulbes et de jardins. Une ambiance à la Tolstoï, ami de l’industriel, marchand d’art et mécène Pavel Tretiakov (1832-1898). Celui-ci s’y établit, dans un décor néo-russe conçu par Vasnetsov. Tandis que son frère Sergueï arpente les galeries et les Salons parisiens, Pavel réunit, dès 1856 à Moscou, les œuvres les plus représentatives de son pays. Un engagement qu’il tiendra durant trente ans, encourageant les artistes du réalisme russe et de l’école des Ambulants. À la mort de son frère en 1892, Pavel lègue les quelque deux mille œuvres de leur collection à la Ville de Moscou, et devient conservateur de ce musée d’État en 1893. Malgré les guerres et les révolutions, le musée poursuit ses acquisitions dans le même esprit, pour atteindre les 170 000 numéros. Il était donc urgent de les présenter dans une nouvelle et proche galerie Tretiakov. En 1998, les Américains et les Européens s’y précipitent les premiers… Nouvelles tendances  Sous l’impulsion de Zelfira Tregoulova, «faire connaître l’art russe aux Russes» avait…
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