Gabriel Argy-Rousseau, Paris, lampe de table 'Arbres',... Lot 74

Gabriel Argy-Rousseau, Paris, lampe de table 'Arbres', 1926, Abat-jour sphérique avec feuilles stylisées en relief. Tige droite à quatre branches sur une base plate et arrondie. H. 36,5 cm, Ø 16,5 cm. Pâte de verre, masse de verre translucide, incolore, feuilles en relief de couleur rouge sceau et brun foncé. Signé : G. ARGY-ROUSSEAU, FRANCE (en creux). Pied en fer forgé noirci. Gabriel Rousseau Il a adopté le suffixe "Argy" en l'honneur de sa femme Marianne Argyriadès. Elle était la sœur de son meilleur ami. Ils partageaient tous un amour de l'antiquité gréco-romaine et égyptienne. Argy-Rousseau s'intéressait à beaucoup de choses, a étudié à l'École de Sèvres, mais a également obtenu un diplôme d'ingénieur. Tout au long de sa vie, il a mené des recherches dans des domaines aussi divers que la porcelaine dentaire et la photographie couleur. Dans sa vie privée, il s'entoure toujours de personnalités créatives, dont Henri Cros, connu depuis longtemps pour ses verreries utilisant la technique de la "pâte de verre". Argy-Rousseau a commencé à travailler avec succès avec ce matériau avant même la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il a fondé une verrerie qui comptait 20 employés à son apogée. Il a développé sa propre technique pour réaliser ses idées : Argy-Rousseau modelait d'abord son idée esquissée dans du plâtre, qui était ensuite recouvert de cire. Un moule creux réfractaire composé de plusieurs parties était ensuite moulé à partir de ce modèle en plusieurs étapes de travail. Il a même fabriqué son propre verre. Il était broyé en poudre et coloré par l'ajout d'oxydes métalliques. À l'aide de pinceaux fins, la masse de verre maintenant liquide, qui avait été lavée plusieurs fois, a été appliquée avec précision sur les parois du moule réfractaire. Deux autres couches ont suivi, l'une après l'autre, pour créer de la résistance et en même temps empêcher la formation de bulles d'air. La dernière couche était de la résine pour fixer davantage la pâte de verre. Le modèle a ensuite été placé à l'envers dans un four à bois, où la pièce a été cuite à haute température. Après refroidissement, le moule était retiré, l'objet désormais solide nettoyé à l'acide et les dernières bosses polies à la meule. C'est ainsi que sont nés ces merveilleux objets transparents, à la fois colorés et délicats. Bloch-Dermant, G. Argy-Rousseau, Paris 1990, S. 210, Nr. 26.15.