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Lot n° 109

Gustave DORÉ (1832-1883)

Résultat :
Non Communiqué
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Le baiser de Judas Huile sur sa toile d'origine Signée du cachet d'atelier en rouge en bas à droite 67 x 56 cm (Petit enfoncement en haut vers la gauche et petites éraflures) En 1866, Gustave Doré illustra par deux cent vingt-huit dessins la Sainte Bible selon la Vulgate éditée par Mame. À partir de ce moment, l'artiste multiplia les sujets religieux, présentant des peintures monumentales peu prisées au Salon, mais très appréciées en Angleterre. La Passion est alors son sujet de prédilection, et particulièrement la figure du Christ, dont il s'attache à dépeindre l'humanité et la sérénité, seul au milieu d'une foule hostile. Notre Baiser de Judas témoigne de cette préoccupation. Il concentre la mise en page sur les visages, animés par un clair-obscur et une palette chromatique ocre et brune qui évoquent les têtes de Christ de Rembrandt. La figure du Christ en pleine lumière, les yeux douloureusement baissés, est légèrement de trois-quarts; Judas, au visage tourmenté à demi dissimulé dans l'ombre, l'embrasse en l'enserrant du bras gauche. On retrouve une même disposition avec Le baiser de Judas réalisé pour la Sainte Bible de Mame, dans lequel les deux hommes sont figurés en pied au milieu de la foule. On peut également rapprocher notre oeuvre des visages de Christ dessinés par Doré, comme la Tête d'Ecce homo, dit le Christ au roseau (1874) du Musée Tavet-Delacour à Pontoise. La physionomie du Christ est la même dans toutes les oeuvres de l'artiste; d'après les témoignages de son entourage, il prenait alors pour modèle son frère Ernest

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