Ventes à venir

La vacation du 5 août sera marquée par la dispersion d'une importante collection de couverts des XVII e , XVIII e et XIX e siècles. De cette centaine de lots, nous remarquerons aussi bien un couteau à manche en ivoire relevant d'un travail d'Europe du Sud-Est au début du XIX e (150/300 €) qu'un ensemble de fourchette et couteau réalisés à Liège au XVIII e siècle, en acier gravé de volutes et oiseaux, et en partie doré (700/1 000 €). Sans oublier un couteau début XVIII e des Pays-bas, à manche en buis sculpté représentant l'Espérance, la Foi et la Charité (400/500 €). L'orfèvrerie prendra la suite avec par exemple une écuelle à oreilles en argent, réalisée à Paris en 1752-1753 par l'orfèvre Antoine Bailly (1 500/1 800 €), ou un huilier en argent de Trévoux avant 1771, par François-Luc Bouvier (1 500/2 000 €). Parmi les bijoux et montres annoncés ensuite figureront une demi-parure composée d'un collier et de boucles d'oreilles, travail austro-hongrois de la seconde moitié du XIX e siècle en or jaune et vert agrémenté d'améthystes (4 000/6 000 €), provenant de la baronne Amey von Linden (1815-1894), et une « Nautilus » de chez Patek Philippe réf. 3900 en acier et à mouvement quartz (20 000/30 000 €).

Il faudra débourser jusqu'à 5 750 € pour L'homme qui mange de la peinture , un acrylique de 1999 par Samba Chéri (né en 1956). Un vaste choix de mobilier est attendu en deçà de 1 000 €, dont une large sélection de pièces très design et minimalistes, parmi lesquelles un fauteuil modèle "D35" de Lorenz Anton (1891-1964) pour environ 250 € et une paire de chauffeuses, modèle "Parallèle Bar", dessiné en 1954, par Florence Knoll (1917-2019) / Knoll International, qui n'est plus édité depuis 1974. Vous pourrez vous procurer ce lot pour environ 450 €.

Tableaux, meubles et objets d'art occuperont le sommaire du 6 août. Vous aurez le choix pour le mobilier entre un bureau scriban nantais du XVIII e siècle en bois exotiques, ouvrant à un abattant (2 200/2 500 €), et une rare table formant lit de repos en placage d'acajou d'époque Louis-Philippe, provenant de la collection de Michel Germond – cofondateur des Grands ateliers de France (3 000/4 000 €). À moins que vous ne préfériez des créations plus modernes ? Comptez dans ce cas 3 000/5 000 € pour un meuble-bar de Paolo Buffa (1903-1970) formant coffre, à décor animé polychrome en léger relief dans le goût persan, ouvrant à un abattant découvrant un espace plaqué de miroirs. Du côté des cimaises, nous remarquerons un acrylique sur toile du chef de file de l'abstraction lyrique Georges Mathieu, Voile d'étoiles (60 000/80 000 €), et de celui des objets d'art un miroir modèle Soleil à pointes de Line Vautrin (20 000/30 000 €). Mais la plus belle bataille d'enchères pourrait concerner une sculpture en terre cuite d'Auguste Rodin, Orpheline alsacienne , version tête penchée , réalisée avant 1900 et à envisager à 80 000/100 000 €.

Place le 7 août aux arts de la table. Services, verrerie, orfèvrerie et argenterie seront au rendez-vous pour les amateurs de belles tablées. De nombreuses ménagères Christofle ou Ercuis seront proposées, ainsi que la partie d'une autre d'Aucoc en argent : à décor de coquilles et d'acanthes et gravée aux armes d'alliance d'Olivier Marin de Montmarin et de Paule d'Ales timbrées d'une couronne de marquis – portées par des griffons sur un philactère gravé de la devise « aspiciendo crescit » –, elle pourrait être dressée à 3 000/4 000 €. Outre de la verrerie Saint-Louis ou Baccarat, des porcelaines des maisons Haviland ou Bernardaud, nous remarquerons un service à café art nouveau par Bac et Perigault à Limoges, composé de vingt-sept pièces en porcelaine, à décor d'iris polychromes et rehauts or sur fond blanc (450/550 €).

Les bijoux de poids sont au programme, à commencer par deux bagues à fière allure… La première, en platine serti d'un diamant brillant de 2,79 ct, entourée par douze autres de même taille d'environ 0,05 ct chacun, attirera 12 000 à 15 000 €. La seconde, dans le même métal précieux et portant trois diamants principaux de taille ancienne – l'un de 1,80 ct, les deux autres d'env. 0,90 ct chacun – dans un entourage de douze diamants taille brillant (environ 0,02 ct chacun) et de quatorze petits diamants, partira à 12 000/14 000 €. Pour 8 000/10 000 € devrait scintiller une autre bague dôme signée quant à elle Pierre Sterlé, en or jaune tressé et sertie d'un diamant taille brillant de 5,50 ct, un travail des années 1950-1960. Issu de la collection « 1932 » de Chanel, un collier du modèle « Contraste » en or gris, serti d'un diamant poire d'environ 1,40 ct, avec sa chaîne rehaussée de trente-trois diamants retenant une goutte sertie de petits diamants brillant et de bandes d'onyx, sera porté contre 8 500/9 000 €.

Des trésors de haute joaillerie seront à portée, à travers un catalogue très fourni. En tête du défilé, un collier géométrique issu d'un travail français en platine et or gris, serti de diamants brillant, navette et baguette et retenant en pampille un diamant taille ancienne piriforme de 5,10 ct, séduira à 53 000/55 000 €. À 43 000/48 000 € devrait s'établir une bague « toi et moi » en or jaune et or gris, avec deux diamants blanc (2,09 ct) et jaune (fancy intense orangy yellow, 2,51 ct) taillés en poire, et un alignement de diamants taille brillant. Brillera ensuite une bague en or gris serti d'un diamant taille ancienne de forme coussin de 5 ct, épaulé de diamants taille ancienne (43 000/45 000 €). Un autre bague sera annoncée à 35 000/40 000 € : en platine, elle supporte un saphir ovale de Birmanie (« blue royal ») de 5,80 ct, épaulé de diamants baguette. On peut lui préférer l'une de ses semblables, toujours en platine et avec un diamant de taille ancienne de 5,27 ct, accompagné de diamants tailles huit-huit et rose (32 000/35 000 €). Enfin, une dernière bague en platine ornée d'un rubis ovale de 4,56 ct, épaulé de diamants taper, devrait attirer 27 000 à 30 000 €.

Pour commencer, honneur à l'art de la fin du XIX e siècle avec un pastel emblématique de Lucien Levy-Dhurmer, Portrait de femme , signé, daté « 91 » et situé à Golfe-Juan, qui sera décroché pour 7 000/10 000 €. Plus ancienne puisque relevant de l'école vénitienne des environs de 1700 dans l'entourage de Pietro Liberi, la toile L'Épouse du roi Candaule attirera 4 000/6 000 €. Puis, d'Hippolyte Petitjean, une aquarelle de Baigneuse – portant le cachet de l'atelier – séduira pour 3 000/5 000 €. Côté arts décoratifs, pour 7 000/8 000 €, on se disputera une ménagère en vermeil de Tétard Frères, comptant 86 pièces (poids net : 5 806 g). Il y aura aussi un beau plat tabak d'Iznik vers 1585 en céramique siliceuse, à décor polychrome central de deux palmes saz encadrées de tulipes et œillets, à saisir à 6 000/8 000 €.

En invitée vedette de cette vente consacrée aux arts décoratifs du XX e siècle, une œuvre de Jean Dunand et François-Louis Schmied sera présentée. Son titre ? Caravelle dans les îles : ce panneau décoratif mural en bois façon Coromandel, datant des environs de 1930, sera à vous en échange de 150 000/250 000 €. De Dunand en solo et de la même période, un panneau en bois laqué noir et argent, à décor d'un Cygne dans les marécages , sera plus accessible pour 50 000/80 000 €. À 20 000/25 000 € vous accueillera une banquette de Maria Pergay, en acier Inox brossé et cuir, d'un modèle créé vers 1968 et réalisé par Design Steel. L' Ours Pompon d'Yves Klein, une sculpture en résine d'après le fameux plantigrade mais en finition IKB, sera adopté contre 8 000/12 000 €. On pourrait lui préférer l'ironie romantique d'un Honoré Daumier, dont Ratapoil , une sculpture en bronze issue d'une fonte posthume d'après un modèle de 1850, sera proposé à 10 000/12 000 €.

Les grands crus français seront célébrés à travers cette vacation spécialisée. En ouverture, des bordeaux avec une caisse de 12 bouteilles de château angelus –  Saint-Émilion – millésimées 1989, estimée 3 200/4 000 €. Pour 2 850 à 3 150 €, un choix s'imposera entre une caisse de 6 bouteilles de mouton-rothschild (Pauillac) de l'année 2010 et la même de 2016, tandis que 2 700/3 000 € seront demandés d'une caisse de 2009. Pour une somme identique, on devrait pouvoir décrocher côté pomerols un flacon de petrus vendangé en 1990, et pour la version 1998 de ce nectar, on prévoira plutôt 2 300/2 600 €.  

Les vins et alcools ouvriront le 13 août ce festival cannois avec deux vacations marquées par de nombreux lots du domaine de la Romanée-Conti. Plusieurs caisses d'assortiments seront proposées, comme celle de quatorze bouteilles de millésime 2003, à 35 000/45 000 €, et l'une de 2005, à 48 000/60 000 €. Sans oublier un bâtard-montrachet 2008. On restera en Bourgogne avec de rares et confidentiels crus du domaine du Comte Liger-Belair, dont une bouteille de romanée-conti 2007 (2 500/3 500 €) ou encore un flacon de hautes-côtes-de-nuit 2009. Côté bordeaux, des caisses et bouteilles à l'unité des grands crus petrus, le pin, mouton-rothschild, lafite-rothschild, latour, margaux, cheval-blanc, haut-brion et yquem seront à portée. Un peu d'exotisme enfin avec des vins étrangers, des États-Unis, d'Australie, d'Italie ou d'Espagne, ainsi qu'avec des whiskies tant écossais que japonais.

Retour à un programme plus classique le 14 août avec des tableaux, meubles et objets d’art allant du XVIII e au début du XX e siècle. La peinture s'imposera avec une petite toile d'Auguste Renoir, Femme au chapeau dans un jardin (30 000/40 000 €), et un Bouquet au drapé jaune et mauve de Louis Valtat aux couleurs éclatantes, daté vers 1945 (12 000/18 000 €). La peinture bretonne sera plutôt bien représentée avec notamment des œuvres de Guérin et Barnoin, mais aussi de Dezaunay. Côté objets d’art, les bronzes se distingueront avec Carthage , un groupe orientaliste de Théodore Rivière, réalisé d'après le roman de Gustave Flaubert (1 000/1 500 €). Les arts forains compléteront ce sommaire avec un manège de la fin du XIX e composé de quatre chevaux en bois et métal peint (2 000/3 000 €), et une voiture à pédales pour enfant deux places d’après la Citroën, Trèfle 5 CV (600/800 €).

Les bijoux fermeront le marche le 16 août avec un étincelant défilé. À sa tête s'annoncera une exceptionnelle bague en platine retenant une émeraude rectangulaire à pans coupés de 18,52 ct rehaussée de 24 diamants taille brillant pour 12,10 ct qui pourrait atteindre les 140 000/180 000 €. Seront également dispersées de nombreuses créations de la maison Cartier, provenant de la collection d'une ancienne famille niçoise. 20 000/30 000 € seront à envisager pour un bracelet à ouverture latérale à décor en platine et or de feuilles agrémentées de turquoises rehaussées de diamants taille brillant (d'environ 3 ct), et montée de trois importantes améthystes, et 30 000/50 000 € pour une paire de clips de revers de la fin de l'époque art déco, en platine et or, stylisant chacun une fleur à cinq pétales entièrement sertie de diamants baguette et taille ancienne (pour 18 ct environ). 4 500/6 500 € sont encore annoncés pour un clip rétro en or jaune, stylisant un bouquet de jonquilles, et 4 000/6 000 € pour une montre Santos Dumont, datée vers 1980, au cadran carré en or jaune satiné et brillant.

L'art nouveau sera à l'honneur au cours de cette vente estivale. La première pièce convoitée devrait en effet être une étagère d'Émile Gallé dite « Aux ombellifères », des environs de 1900, en bois sculpté, avec un décor de marqueterie parlante, d'après un poème d'Émile Adolphe Gustave Verhaeren (15 000 à 20 000 €). Sur le même thème floral suivra, par le même créateur, une vitrine murale ouvrant par une porte laissant découvrir deux petites étagères et un décor en marqueterie (8 000/10 000 €). Du côté des cimaises, on détaillera une œuvre du récemment disparu Benjamin Vautier dit Ben, titrée Le Sida mental , un acrylique peint sur une brouette sur toile en 1987 (10 000/12 000 €), et la technique mixte en relief Éthiopie , signée et datée « 89 » (8 000/10 000 €). Plus classique, une toile d'Édouard Cortès, Devant le théâtre de Vaudeville , sera disputée jusqu'à 8 000/12 000 €. Les passionnés de sculpture s'intéresseront aussi à un groupe en bronze patiné de Jivko Stantchev Jeliazkov, dit Jivko. Intitulé Après le concert , numéroté 2/8 sur le violoncelle, il se laissera emporter contre 8 000/10 000 €. Quant à l'artiste Josepha, elle proposera une Danseuse au chapeau , en résine polychrome (7 000/8 000 €).

Ces cinq jours d'enchères dédiées aux bibliophiles démarreront par un beau voyage en compagnie de James Cook. Les 14 volumes des trois voyages de celui-ci, de l'édition originale de la traduction française publiée de 1774 à 1789 à Paris, reliés en maroquin d'époque, illustrés de nombreuses planches et accompagnés de nombreux commentaires sur l'Amérique du Sud, les îles du Pacifique, le continent austral, le Canada ou l'Alaska. Compter 40 000/45 000 €. On suivra ensuite les pérégrinations de Bougainville grâce à un exemplaire de l'édition originale de son Journal de la navigation autour du globe de la frégate La Thétis de la corvette L'Espérance pendant les années 1824, 1825 et 1826, édité en 1837 à Paris chez Arthus Bertrand (10 000/12 000 €). Au chapitre des cartes et de la géographie, on remarquera Chorographica descriptio provinciarum de Giovanni Montecalerio, un rare atlas de 1721 de l'ordre des Capucins montrant l'emplacement des différentes maisons, comprenant dix pages de texte et 63 cartes gravées (4 000/5 000 €).

Les grandes marques de luxe marqueront de leur sceau la vente du 21 août. Commençons par la maison Louis Vuitton avec une malle de voyage en bois, gainée de toile monogrammée (1 500/2 000 €), et un sac porté épaule modèle « Propriano », en toile à damier azur et cuir naturel (600/800 €). Il faudra encore débourser 4 000/6 000 € pour une montre-bracelet de dame Cartier modèle « Panthère », en or jaune, et 1 100/1 500 € pour une montre-bracelet d'homme « Hamilton Automatic » en or jaune. Concluons sur les bijoux avec en particulier une bague en or gris et platine ornée d'un solitaire rond de taile ancienne d'environ 2,90 ct. Compter 6 000/8 000 €.

L'histoire sera un thème phare de cette vente de livres, tout d'abord avec la période de la Révolution française. 9 000/10 000 € sont annoncés pour le seul manuscrit connu des mémoires de Joseph-Marie Portalis, Mes souvenirs politiques , conservés dans la famille et contenant une partie des souvenirs inédits du fils de celui que l'on considère comme l'un des pères du Code civil. On passera à l'Empire avec les Vues des champs de bataille de Napoléon en Italie, dans les années 1796, 1797 et 1800 de Joseph-Pierre Bagetti, édité à Paris en 1835 et comprenant 68 grandes planches de rarissimes vues militaires sur les campagnes dans ce pays (22 000/25 000 €). Un objet historique s'immiscera également : un coffre de voyage aux armes de l'infante d'Espagne et dauphine de France Marie-Thérèse, confectionné en France par le maroquinier Lecoq (16 000/18 000 €).

Les numismates clôtureront ce riche programme estival le 22 août. Vendues sur désignation, des pièces d’or seront dispersées, ainsi qu’un fonds d’atelier de bijoutier-joaillier, comprenant divers apprêts, des pierres sur papier et quelques bijoux en or.

Au chapitre de la mode et des costumes, vous aurez le choix entre un manuscrit unique sur les Uniformes de l'armée espagnole, écrit en 1878 par le chef d'escadron Lahalle à l'occasion de l'Exposition universelle et publié en 1893 à Paris (7 000/8 000 €), et Costumes des femmes de Hambourg, du Tyrol, de la Hollande, de la Suisse, de la Franconie, de l'Espagne, du royaume de Naples... par Pierre de La Mésangère, édité en 1827 à Paris (6 000/8 000 €). Place aux illustrés modernes avec Les Divertissements d'Éros par Jacques Brindejont-Offenbach, orné de 9 illustrations couleurs à pleine page et d'une aquarelle originale de Léonard Foujita : un exemplaire de l'édition originale publiée en 1927 à Paris chez Henry-Parville et tirée à 296 exemplaires, dont on attend 12 000/15 000 €. La collection complète de la revue La Caricature de 1830 à 1835, reliée en neuf volumes orné de 485 lithographies gravées à pleine, page se négociera enfin à 6 000/8 000 €.

À la suite des ventes internationales de yearlings seront présentés tableaux, sculptures et objets de collection. Le thème du cheval donnera le coup d'envoi avec de rares bronzes d'Isidore Bonheur, du comte du Passage ou de Malissard. De ce dernier, le groupe Le Tandem, chevaux Hockney est annoncé à 4 000/6 000 €. Suivront des peintures de Montpezat, Cullen ou J. F. Herring, qui proposera une paire d'huiles sur toile de 1851, Mise en selle et En selle , présentant la nouvelle casaque de Nathaniel de Rothschild (même estimation). Place ensuite à l'art moderne et contemporain. 18 000/22 000 € sont attendus pour une Accumulation de réveils d'Arman, tirée à huit exemplaires, et 5 000/7 000 € pour un tableau des années 1950 d'Olivier Debré. Plusieurs peintres asiatiques seront présents, comme Lé Phô ou encore Szeto Lap, dont une Vue d'intérieur se négociera à 2 000/3 000 €. De la même collection proviendront enfin des jeux de bar dont plusieurs jukes-box et des flippers tel le célèbre « Play boy » de 1978, avec Hugh Hefner et deux playmates en façade (10 000/15 000 €), et vingt-cinq montres Jaeger-LeCoultre, Patek Philippe ou Rolex.

Source essentielle pour l'étude de la vie populaire au milieu du XVII e , le Recueil des plus illustres proverbes de Jacques Lagniet, imprimé entre 1657 et 1663 à Paris, sera proposé avec une estimation de 6 000/8 000 €. Paris, Lyon, la Bourgogne, mais aussi Rome et Florence sont représentés dans le Recueil de vues d'Israël Silvestre, réalisé en 1654 et composé de 219 planches, auxquelles s'ajoute à la fin du volume la célèbre suite de Jacques Callot « Les grandes misères de la guerre ». Prévoir 5 000/6 000 €. À la même estimation seront présentés les 26 cahiers reliés en un volume de l'édition originale d' Œuvres d'agriculture de François Joseph Rey de Planazu, imprimé en 1786-1787. Un ouvrage réalisé pour la promotion de l'agriculture française.

À 80 000/100 000 € et du haut de ses 220 cm, un groupe en plâtre de Carlo Sarrabezolles, La France et les États-Unis se tenant par les épaules dominera cette vente. Vendue sur désignation, cette sculpture a été réalisée dans le cadre d'un projet de monument hommage à l'amitié franco-américaine au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À la même estimation sera présentée une huile sur toile du peintre de l'avant-garde russe El Lissitzky datée de 1923 et titrée Proun offrant une belle interprétation du constructivisme. Les amateurs d'abstraction se tourneront vers un lavis d'encre sur papier d'André Marfaing, une Composition de 1959 dont on attend 30 000/50 000 € et ceux de peinture de marine vers une gouache et aquarelle signée Marin Marie, Yacht navigant de 1964, à négocier à 50 000/60 000 €. Du même artiste enfin un rare Paysage de Saint Hilaire sous la neige à 20 000/25 000 €, provenant également de la famille de l'imprimeur de Marin Marie, à Saint-Hilaire du Harcouet, à qui l'artiste a offert ces deux oeuvres restées depuis dans la famille.  

Le chapitre du régionalisme s'intéressera à la Normandie avec Le Mercure de Gaillon, ou Recueil des pièces curieuses, tant hiérarchiques que politiques de François de Harlay de Champvallon, un volume de la rare édition privée imprimée en 1643-1644 à Gaillon, domaine des archevêques de Rouen. S'il faudra envisager 4 500/5 000 € pour son acquisition, 4 000/5 000 € sont annoncés pour l'édition originale de l' Excursion sur les côtes et dans les ports de Normandie de Noël-Jacques Lefebvre-Duruflé, publié à Paris en 1823-1825 chez Ostervald. La littérature fermera la marche avec notamment un bel exemplaire de L'homme qui rit de Victor Hugo, publié en 1869 à Paris par la Librairie internationale, conservé dans une reliure d'époque et enrichi d'une lettre autographe signée de Hugo à "son vieil ami" Théodore de Banville (2 000/3 000 €).

Réalisée à l'occasion de la fête de la chasse et de la nature au château de Montpoupon, cette vente sera axée sur la vénerie avec aussi bien des boutons de gilets et de vestes qu'une aquarelle du baron Karl Reille, Le Bat-l'eau en forêt d'Amboise à l'équipage Chaudenay , prévue à hauteur de 3 500/4 500 €.

Une peinture de Galien-Laloue, prisée 2 000/3 000 €, côtoiera aux cimaises un paysage de Roger Mühl, à envisager à 3 000/4 000 €. Les amateurs de sculpture jetteront leur dévolu sur un Hermaphrodite endormi , à déranger pour 8 000/10 000 €, et ceux de verrerie sur un vase Lalique, à emporter pour 2 000/3 000 €.

Cette vente inaugurale de l'hôtel des ventes biarrote de la maison parisienne Kâ-Mondo sera marquée par deux peintures modernes. Le peintre montmartrois Maurice Utrillo proposera ainsi moyennant 15 000/20 000 € une gouache intitulée Le Maquis à Montmartre , une œuvre répertoriée dans les archives du Comité Maurice Utrillo et présentant au dos deux cachets de la galerie Paul Pétridès tandis qu'Henry Moret livrera contre 50 000/80 000 € la toile de 1898, Falaise d'Ouessant, passée par la collection de Paul Durand-Ruel.