Cela faisait quatre ans qu’on l’attendait : le musée Hyacinthe Rigaud, agrandi et enrichi de multiples prêts, rouvre enfin ses portes. Et pour fêter cette résurrection, Pablo Picasso fait aussi son retour à Perpignan, grâce à une première et prestigieuse exposition.
La terre rouge du Roussillon doit receler quelque chose de magnétique pour avoir attiré, comme un aimant, tant d’artistes de renom : à Collioure, Matisse , Derain, inventeurs du fauvisme, et encore les pointillistes Signac et Henri Martin ; à Céret, les cubistes Picasso , Braque ou Juan Gris. Quant à Perpignan, dont la gare est comme chacun sait le centre du monde depuis que l’a décrété, en voisin, le prophète de Port Lligat Salvador Dalí, elle a vu également défiler Maillol , Dufy, Lurçat et Picasso, encore lui. Pourtant, dans cette capitale régionale, rebaptisée aujourd’hui la «Catalane», il n’existait toujours pas de musée digne de l’exceptionnelle floraison artistique de ce carrefour nord-sud. C’est dire si la réouverture depuis le 24 juin du musée Rigaud, agrandi et rénové, est un événement. Certes, l’institution existe depuis longtemps, puisque dès 1833 Perpignan possède en pionnière son musée des beaux-arts. En 1979, au terme de nombreuses pérégrinations, celui-ci s’installe définitivement à l’hôtel de Lazerme, dans le cœur historique de la ville. Il célèbre surtout un Perpignanais hors du commun, Hyacinthe Rigaud, dont il porte le nom. Car l’un des peintres français les plus importants est un enfant du pays : né le 18 juillet 1659, quelques mois avant l’annexion par la France de…
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