Les feuilles réunies par Vasari dans son mythique Libro de’ disegni fascinent les connaisseurs depuis le XVIIesiècle. L'exposition du Louvre revient sur les traces documentant le contenu et la forme de cette collection pionnière, dispersée peu après la mort de l’artiste.
Alors qu’il voyage pour se former au métier de peintre, Giorgio Vasari (1511-1574) recueille des renseignements sur les artistes du passé comme de son temps dès les années 1530. L’accumulation de ces sources lui permet de publier ses célèbres Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes ( Vite de’ più eccellenti pittori, scultori et architettori ) en 1550, sous l’impulsion des lettrés et savants agrégés autour des Médicis à Florence. Par un enchaînement de biographies, Vasari livre dans l’ouvrage une vision cyclique de l’histoire de l’art. Après avoir atteint son apogée avec la civilisation gréco-romaine, l’art serait tombé en décadence au Moyen Âge, et Cimabue aurait engagé son redressement dans les années 1260. Giotto lui emboîterait le pas, Donatello ou Botticelli confirmeraient le mouvement au XV e siècle, avant que Léonard de Vinci, Raphaël et le «divin» Michel-Ange n’atteignent la perfection suprême au Cinquecento . Fourmillantes d’anecdotes biographiques, de détails sur la praxis artisanale et les recettes d’atelier, de commentaires d’œuvres fameuses ou d’indications sociologiques sur le goût des amateurs et le rapport des artistes à leurs commanditaires,…
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