Ventes à venir

Ferdinand Barbedienne fut l'un des plus importants fondeurs du XIX e siècle. Il a reproduit durant sa carrière un grand nombre de sculptures à des prix accessibles et travailla avec les plus grands artistes de son temps, comme François Rude, Carrier-Belleuse, Barye, Frémiet ou  Mène. 3 000/4 000 € seront demandés ici pour une suite de quatre plaques en bronze à patine brune de forme rectangulaire au modèle des Nymphes ornant la fontaine des Innocents à Paris, d'après le travail de Jean Goujon et d'Augustin Pajou. La même estimation est annoncée pour une paire de jattes ou compotiers de l'orfèvre du XVIII e Guillaume Levé, réalisées à Orléans, à motifs de côtes rayonnantes. Les œuvres en métal seront encore nombreuses, à l'image du Singe pensif de Maurice-Roger Marx, de 1909 (2 000/3 000 €), et d'une console art déco signée M. Baudron, provenant du mobilier de la villa construite par les arrière-grands-parents des vendeurs entre 1925 et 1930, aux Perreux-sur-Marne (même estimation). Articles avant-vente

En tête d'affiche, la peinture moderne… Plusieurs paysages signés de grands noms du XX e siècle se distingueront. Une toile de Moïse Kisling, Tartane à Saint-Tropez, est ainsi annoncée à 40 000/60 000 € (voir Gazette n° 25, page 166) et l'une de Maurice de Vlaminck, Usine au bord de l'eau, datée de 1920-1922 – provenant de la galerie Bernheim et de l'ancienne collection Aimé Hamant –, à 25 000/30 000 €. Peinte quant à elle vers 1930 par André Lhote, la vue d'un Village dans la Drôme se négociera à 3 000/4 000 €. Alentour se déploiera une tapisserie en laine et soie de la manufacture royale de Beauvais. À décor de paon, de renard et de deux coqs de bruyère dans un paysage arboré, cette pièce tissée d'après un carton de Philippe Béhagle (1641-1705) pourrait nécessiter 7 000/10 000 €. Articles avant-vente

Le château de Quintin, dans les Côtes-d'Armor, sera le cadre d'une vente de prestige marquée par la présence d'un objet historique : la pendule dite « Le télégraphe d'amour »,  au superbe décor figurant la version miniature du télégraphe aérien de Claude Chappe (inventé en 1794), signée de l'horloger du roi Lepaute et destinée probablement à l'origine au palais de Rambouillet pour la chambre à coucher du Roi de Rome (voir Gazette n° 24, page 25). 60 000/80 000 € sont annoncés à son endroit. On restera dans le domaine horloger avec plusieurs montres-bracelets, dont une Patek Philippe datée vers 1980, à envisager à 8 000/10 000 €. À même hauteur vous attend un recueil unique composé de manuscrits d'artistes régionaux de la Belle Époque, titré Les Poètes de Bretagne à Louis Tiercelin , et offert en 1912 à ce dernier dans sa villa de Kerazur. On restera en Bretagne avec une rare sculpture en marbre de Francis Renaud, Vonnick , à envisager à 6 000/8 000 € (voir Gazette n° 25, page 158). On conclura avec deux anneaux de fidélité en or formant paire, datés de 1815 et acquis à la cause royale, lesquels furent donnés au vicomte d'Hardouineau : compter 7 500/8 500 €. Articles avant-vente

Un homme en chapeau melon et une serveuse en tablier blanc occupent le premier plan d’une scène de café populaire due à Kurt Peiser (10 000/15 000 €), alors qu’une caille, posant au pied d’une fleur largement épanouie, sera mise en avant sur le lumineux fond laqué d’un paravent de Jean Dunand (6 000/8 000 €). Un coffret à secrets, dit « de Malines », fabriqué dans les Flandres et daté 1665, est orné sur toutes ses faces d’un décor architecturé sculpté dans l’albâtre, se détachant sur une âme de bois noirci (2 500/3 000 €). En acier noir, cadran à fond noir, et bracelet noir surpiqué rouge, limitée à 30 exemplaires, une montre BRM et Solex, par l’horloger Jean-Paul Crabbe, sortira de son écrin autour de 6 500 €. Articles avant-vente