Ventes à venir

Le jeudi 22 ouvrira par un beau voyage en compagnie de James Cook. Les 14 volumes des trois voyages de celui-ci, de l'édition originale de la traduction française publiée de 1774 à 1789 à Paris, reliés en maroquin d'époque, illustrés de nombreuses planches et accompagnés de nombreux commentaires sur l'Amérique du Sud, les îles du Pacifique, le continent austral, le Canada ou l'Alaska. Compter 40 000/45 000 €. On suivra ensuite les pérégrinations de Bougainville grâce à un exemplaire de l'édition originale de son Journal de la navigation autour du globe de la frégate La Thétis de la corvette L'Espérance pendant les années 1824, 1825 et 1826, édité en 1837 à Paris chez Arthus Bertrand (10 000/12 000 €). Au chapitre des cartes et de la géographie, on remarquera Chorographica descriptio provinciarum de Giovanni Montecalerio, un rare atlas de 1721 de l'ordre des Capucins montrant l'emplacement des différentes maisons, comprenant dix pages de texte et 63 cartes gravées (4 000/5 000 €). Le chapitre du régionalisme s'intéressera à la Normandie avec Le Mercure de Gaillon, ou Recueil des pièces curieuses, tant hiérarchiques que politiques de François de Harlay de Champvallon, un volume de la rare édition privée imprimée en 1643-1644 à Gaillon, domaine des archevêques de Rouen. S'il faudra envisager 4 500/5 000 € pour son acquisition, 4 000/5 000 € sont annoncés pour l'édition originale de l' Excursion sur les côtes et dans les ports de Normandie de Noël-Jacques Lefebvre-Duruflé, publié à Paris en 1823-1825 chez Ostervald.

Les numismates clôtureront ce riche programme estival le 22 août. Vendues sur désignation, des pièces d’or seront dispersées, ainsi qu’un fonds d’atelier de bijoutier-joaillier, comprenant divers apprêts, des pierres sur papier et quelques bijoux en or.

Source essentielle pour l'étude de la vie populaire au milieu du XVII e , le Recueil des plus illustres proverbes de Jacques Lagniet, imprimé entre 1657 et 1663 à Paris, sera proposé le 23 août avec une estimation de 6 000/8 000 €. Paris, Lyon, la Bourgogne, mais aussi Rome et Florence sont représentés dans le Recueil de vues d'Israël Silvestre, réalisé en 1654 et composé de 219 planches, auxquelles s'ajoute à la fin du volume la célèbre suite de Jacques Callot « Les grandes misères de la guerre ». Prévoir 5 000/6 000 €. À la même estimation seront présentés les 26 cahiers reliés en un volume de l'édition originale d' Œuvres d'agriculture de François Joseph Rey de Planazu, imprimé en 1786-1787. Un ouvrage réalisé pour la promotion de l'agriculture française.  

Place aux illustrés modernes le 24 avec Les Divertissements d'Éros par Jacques Brindejont-Offenbach, orné de 9 illustrations couleurs à pleine page et d'une aquarelle originale de Léonard Foujita : un exemplaire de l'édition originale publiée en 1927 à Paris chez Henry-Parville et tirée à 296 exemplaires, dont on attend 12 000/15 000 €. La collection complète de la revue La Caricature de 1830 à 1835, reliée en neuf volumes orné de 485 lithographies gravées à pleine page se négociera enfin à 6 000/8 000 €.

La littérature fermera la marche le dimanche 25 avec notamment un bel exemplaire de L'homme qui rit de Victor Hugo, publié en 1869 à Paris par la Librairie internationale, conservé dans une reliure d'époque et enrichi d'une lettre autographe signée de Hugo à "son vieil ami" Théodore de Banville (2 000/3 000 €).

Une peinture de Galien-Laloue, prisée 2 000/3 000 €, côtoiera aux cimaises un paysage de Roger Mühl, à envisager à 3 000/4 000 €. Les amateurs de sculpture jetteront leur dévolu sur un Hermaphrodite endormi , à déranger pour 8 000/10 000 €, et ceux de verrerie sur un vase Lalique, à emporter pour 2 000/3 000 €.

Porcelaine, verrerie ou argenterie composeront le menu des deux premiers jours de ventes cannoises, consacrés aux arts de la table. Pour agrémenter au mieux votre table, vous aurez le choix côté argenterie entre un plat couvert à gibier en argent, à décor de mouflon en haut relief et ronde bosse (800/1 000 €), et un plat couvert à poisson (600/800 €). La porcelaine sera représentée notamment par un service de table d'Hermès, à l'élégant décor blanc et noir, dont on attend 2 000/3 000 €.

Deux grands thèmes se partageront la vacation du jeudi 29 août, les bijoux et le vintage. Une parure en or, diamants et perles composée d'un collier, de boucles d'oreilles et d'une broche pourrait partir à 5 500/7 000 €, tandis qu'une ancienne malle Vuitton rectangulaire devrait atteindre les 2 000/3 000 €. Mais la plus haute estimation est à mettre à l'actif d'un exceptionnel sac Kelly d'Hermès modèle « In & Out », en cuir swift blanc cousu main, à décor reproduisant le contenu classique d'un sac sac avec porte-clé, chaîne ou porte-monnaie. Compter 14 000/18 000 € pour son acquisition.

Sur quelque 120 dessins et tableaux, la moitié est signée par Narcisse Berchère. Cet élève de Théodore Rousseau et de Jean-Baptiste Camille Corot est devenu un peintre orientaliste à la faveur de ses voyages. L’Égypte a été sa terre d’élection, comme en témoignera une Vue animée de Tel el-Kébir peinte en 1862 (6 000/8 000 €), ou encore un Campement au pied des ruines de Thèbes , immortalisé avec un effet de lune en 1888 (3 000/5 000 €). Retour en France avec Louis Pédron, qui fait miroiter le soleil dans les eaux des bords de Loire (800/1 200 €). Des dessins seront de la partie, comme une encre de Chine et mine de plomb de Théophile Alexandre Steinlen, faisant le portrait d’une pianiste jouant dans un salon bourgeois (600/800 €).

Débutée en mai dernier, la dispersion de la collection du docteur Pierre Laget se poursuit sur deux jours de vente proposant des œuvres accessibles entre une dizaine et quelques centaines d'euros. Dessins, tableaux et sculptures seront bien représentés. Athlétique, un homme de bronze façonné par Luca Madrassi symbolisera la force (200/300 €), tandis qu’une femme agenouillée, représentée en haut relief sur la panse d’une vase signé C. Burchart, donnera à boire à un oiseau moyennant la même estimation, 200 à 300 €. À l’image de cette pièce, nombre de vases, de céramique ou de verre, sont au programme de la journée. L'été sera prolongé par une vie ensoleillée de Saint-Tropez peinte sur panneau par Merio Ameglio (150/200 €).

L'une des grandes figures de l'occultisme français tiendra la tête de cette affiche destinée aux bibliophiles : Éliphas Lévi. Inédit, un manuscrit daté de 1874, un an avant sa mort, de son ouvrage La sagesse des Anciens. Recueil de figures symboliques avec légendes et explications est annoncé à 40 000/60 000 €. Il a appartenu à Stanislas de Guaita, érudit et ésotériste célèbre. Le reste de ce sommaire, composé de quelques trois cents lots, sera encore riche de plusieurs volumes de Stendhal, tels les deux de l'édition originale de La Chartreuse de Parme publiés en 1839 à Paris par Ambroise Dupont dont on attend 2 000/4 500 €, ou encore de plusieurs illustrés modernes. 1 200/3 000 € sont ainsi à prévoir pour Sarn de Mary Webb orné de compositions de Roland Oudot gravées sur bois par Théo Schmied et édité à 275 exemplaires en 1950 à Paris par Creuzevault, à qui l'on doit aussi la très belle reliureaux plats mosaïqués. 

De ce programme généraliste, nous mettrons tout d'abord en avant la section de la peinture avec des oeuvres de différentes époques. Il faudra envisager 2 000/3 000 € pour une toile attribuée au peintre flamand du XVIII e siècle Jan Joseph Horemans II Le Roi boit d'après Jordaens et 2 000/2 500 € pour Hans Memling peignant la châsse de Sainte Ursule d'un artiste du XIX e siècle. Datée de 1997, une huile sur bois en relief de Patrick Hughes The world turned inside out évoquera le travail de cet artiste britannique à l'origine dans les années 1970 de la "Reverse perspective". Une oeuvre à envisager à 15 000/18 000 €. Une montre bracelet Omega Seamaster Cosmic en or jaune cotée 4 000/5 000 € et une table basse de Roger Capron en fer forgé laqué noir, au plateau en carreaux de céramique à décor d'un soleil, estimée 3 000/5 000 € occuperont encore ce sommaire.

La première partie de cette vente sur le thème de la chasse et de la vénerie verra défiler à partir de 13h30 plus de quatre cents lots estimés entre 10 et 6 000 €. Les arts graphiques s'imposeront avec une grande huile sur isorel signée du baron Karl Reille Rallye Bonnelles, débucher dont on attend 5 000/6 000 € et une suite de six lithographies numérotées de Cecil Aldin titrée Chasse à courre en Angleterre : The Cottersbrook Hunt, A Find in the gorse , à négocier à 1 500/2 000 €. Alentour, un bronze contemporain de Patrick Allain Chasse au chevreuil prisé 1 000/1 500 € sera encore accompagné d'une trompe de chasse à guirlande Pettex-Muffat (successeur de François Perinet) à décor de scènes de vénerie à 600/1 000 €.

À peine achevée l'exposition de ses tableaux à l'Orangerie du Sénat, Janvier - Jacques Renault de son vrai nom - livre 80 œuvres aux enchères. Dans une fourchette d'estimations comprise entre 900 et 3 500 €, des vues de parcs, des scènes de rue et des portraits illustreront le travail de cet artiste engagé, installé à Rambouillet. Il a souhaité qu'une partie des fonds recueillis soit reversée à la fondation Emmaüs fondée par l'abbé Pierre, auquel il voue une grande admiration.

Proposant du mobilier ancien et contemporain, cette vente généraliste sera assortie d'un ensemble de bronzes parmi lesquels figurent un jaguar de Barye, mais aussi des œuvres signées A. Brochard, J. Moigniez, ou encore Fayral (entre 500 € et 2 000 €). Un dessin au crayon de Léonor Fini sera remarqué entre 2 000 et 2 500 €, dans la section consacrée aux tableaux. Tissée par la manufacture des Gobelins, une scène de chasse à la licorne (400/600 €) sera éclairée par des luminaires contemporains en cristal et en verre de Murano (autour de 1 000 à 2 000 €).

Le classicisme marquera de son empreinte cette vente. Les amateurs auront ainsi le choix entre plusieurs meubles du XVIIIe siècle dont un bureau plat de forme galbée Louis XV en placage de bois de rose à décor de frisage (8 000/10 000 €) et une commode azarine Louis XIV en plcage de bois d'olivier, de merisier et filets composites, à décor de réserve à la même estimation. Une grande tapisserie doublée en laine et soie issue d'un travail bruxellois de la première partie du XVIIe pourrait partir à 12 000/15 000 €. Elle présente un décor sur le thème du Sacrifice de David et une bordure à motifs de gerbes de felrus et feuillages stylisés entourés de réserves et médaillons incrustés d'archanges de la Merkaba, char divin de la propagation de la parole divine. On s'intéressera ensuite aux cimaises à une toile de l'école du XVIIIe décrivant une rare scène autour du Commerce de la soie en turquerie sur un port européen. Un tableau prévu à 7 000/10 000 €.

Lors de cette seconde vacation prendront notamment place des boutons de vénerie et des livres. Parmi ces derniers, nous remarquerons celui du Baron Karl Reille sur La vénerie française contemporaine issu de l'édition originale imprimée à 600 exemplaires en 1914 à Paris chez Le Goupy. S'il faudra envisager 2 000/3 000 € pour son acquisition, 600/800 € sont attendus pour L'Equipage du Francport de Philippe Roque orné de 34 planches couleurs et provenant de la collection Les Grands équipages de France éditée par A.Legoupy.