Ventes à venir

Le Breton Pierre Tal Coat commence sa carrière par la figuration et l'expressionnisme, avant de trouver sa voie dans l'abstraction. Le paysage restera au cœur de son œuvre, retranscrit dans un accord parfait entre espace, matière et lumière : un travail illustré par plusieurs peintures présentées lors de cette vente, provenant de la collection du réalisateur Frédéric Rossif. Il faudra prévoir 5 000/7 000 € pour une Composition, aux dominantes de bleu, ainsi que pour une autre de 1989. Nous attirerons également votre attention sur une édition reliée de la revue Derrière le miroir , le n° 127 de l'année 1961, consacré à Giacometti. De même provenance que les Tal Coat, elle est attendue à 6 000/7 000 €. Ce sommaire sera complété par une sculpture en marbre sur socle du XIX e siècle figurant, dans le goût de l'antique, une femme vêtue d'un drapé (3 000/5 000 €), et par une série de quatre huiles sur toile, « Vues d'Istanbul », signées du peintre du XIX e Salvatore Fergola (même estimation).

Un volet montres et bijoux alignera de grandes maisons comme Rolex, dont une Submariner en acier de 1962 (20 000/30 000 €), Patek Philippe avec un modèle en or à calendrier perpétuel (50 000/70 000 €), Breguet et une « tourbillon » en or à complications (30 000/50 000 €). Un saphir de Ceylan de 6,02 ct sera remarqué autour de 12 500 €. Chagall sera en vedette avec cinq œuvres, dont le portrait de Vava, en 1955 (70 000/100 000 €). Schneider, Hartung et Marfaing auront chacun trois toiles pour les représenter (entre 30 000 et 120 000 €). Retour à la figuration avec Buffet (70 000 /100 000 €), Lebourg, Loiseau, Galien-Laloue et Maclet, qui présentera une série d’œuvres montmartroises. Sculptée par Volti, Maria séduira autour de 35 000 €. Fin en musique avec des instruments, comme un violoncelle de 1974 inspiré par Mantagnana.

Louis XIV, Louis XVIII, Napoléon et la République seront représentés par des monnaies qui se mesureront aves des pièces britanniques frappées sous la reine Victoria et le roi Edward VII, un twenty dollars et un « Liberty head » américain. Monté en broche, un ducat hollandais côtoiera une pièce Krugerrand frappée en Afrique du Sud, et montée en pendentif.

L'art romain domine cette session dédiée à l'archéologie. C'est un torse de statue de char de la seconde moitié du II e siècle apr. J.-C., en marbre blanc (h. 71 cm), proche d'un exemplaire de l'Antikensammlung Berlin (Inv. Sk 1799) qui affiche la plus haute estimation du catalogue à 48 000/60 000 €. Une lampe en forme de tête d'Océanus barbu (période omaine, I er -II e siècle apr. J.-C.) est le deuxième lot phare à 40 000/50 000 €. Une tête d'un dieu barbu, de l'époque impériale romaine, fin du II e siècle apr. J.-C., en marbre blanc (24 000/30 000 €), un casque en fer hellénistique (300-250 av. J.-C.) pour 9 600/12 000 € et une statuette d'Asclépios, I er siècle apr. J.-C. en marbre blanc (8 000/10 000 €), complètent ces lots phares.

Mercredi 17, archéologie, minéralogie et militaria composent les trois volets de cette dispersion. Petit vase grec ne délivrant son liquide qu’au goutte à goutte, ou par un faible filet, un guttus en céramique à vernis noir, fabriqué dans la Grande Grèce au IV e siècle avant notre ère, et décoré d’un médaillon figurant une Ménade en relief, se négociera autour de 300 €. Dans leur gangue de roche, huîtres et poissons fossiles changeront de vitrine entre 200 et 300 €. Il faudra prévoir environ 125 € pour épingler une croix de chevalier de l’ordre de Léopold en argent émaillé, centrée du chiffre de Léopold I er , roi des Belges au XIX e siècle.

Réalisée sous le parrainage de Pierre Vasarely, cette vente proposera 115 œuvres de quatre-vingts artistes contemporains, vendues au profit du centre hospitalier du Pays d'Apt. C'est la troisième édition de cet événement. Les mises à prix iront de 100 à 3 500 €. Une photographie originale signée Nicolas Bruant, Trace 2007 , est ainsi mise à prix à 1 000 €, et une toile de Gilles Grimon, Nuage 2013 , à 2 800 €. La plus belle bataille d'enchères pourrait revenir à Fleurs sauvages Un beau matin calme 2020 de l'artiste aixoise Miriam Hartmann, proposé à 3 500 €. À moins que vous ne soyez plus sensible au tirage pigmentaire Groenland « Sculpture éphémères », réalisé en 2008 par Michel Rawicki lors de l'un de ses voyages dans le Grand Nord, à la découverte de ses paysages d'exception et à la naissance des icebergs (800 €).

Une aquarelle de Paul Signac représentant un pont enjambant la Seine (27 x 43 cm) est attendue autour de 4 000/5 000 €. 10 000 à 15 000 € sont demandés pour une nature morte à l'huile sur toile (89 x 89 cm) d'Abraham Hendricksz Van Beyeren (1620/21-1690). De nombreux lots de porcelaine mais aussi d'objets de tabac et d'archéologie passeront sous le marteau sans prix de réserve.  

Cette dispersion d'une collection de plus de 500 minéraux mettra en avant des pierre de choix. Ainsi d'un superbe groupe de fluorines roses collectées sur l'aiguille Verte du mont Blanc en Haut-Savoie, annoncé à prévoir 1 500/2 500 €. Une spectaculaire fluorine d'un bleu profond, découverte dans la mine de Mont-Roc dans le Tarn, brillera aussi pour 800/1 200 €. Pour le même prix, on devrait emporter une cavansite sur stilbite, provenant de Poona en Inde, de belles dimensions (9 x 11 cm). Tout aussi attirant se détachera un groupe d'aigue-marine et tourmaline noire de la région d'Erongo en Namibie, à saisir à 600/800 €.

Le paysage postimpressionniste marquera cette vente avec d'une part La Loire à Oudon de Maxime Maufra, daté de 1896 (9 000/12 000 €), et d'autre part une Prairie à Veneux de Pierre Eugène Montezin, toile acquise par l'Union française de gestion en 1991 (4 000/5 000 €). Les amateurs de design se tourneront vers un bureau Ventaglio d'après Charlotte Perriand en bois noir, édité par Cassina (3 000/4 000 €), et ceux d'objets de foire vers un jeu, « Essayez votre force », daté vers 1960-1970 (1 000/2 000 €).

Ce premier volet d'une dispersion d'œuvres modernes s'ouvrira sur une gouache divisionniste d'Hippolyte Petitjean, Mas en Provence, à détailler contre 7 000/ 10 000 €. Puis direction la Bretagne avec Charles Henry Fromuth et son pastel titré Concarneau , de 1895 (3 000/4 000 €). Pour la même estimation, il faudra choisir entre Les Palmiers et un Jardin exotique , deux gouaches de l'incontournable Mathurin Méheut. Ce dernier est aussi l'auteur de Boulogne, animation sur le port , exécuté aux crayons gras et attendu à 2 500/3 000 €.

Plus de 600 lots prendront le chemin des enchères sur des thèmes variés dont les curiosa, l'archéologie ou les arts d'Asie. Les créations du médecin français Louis Thomas Auzoux se feront remarquer. Il faudra ainsi envisager 2 000/3 000 € pour un rare écorché de bassin masculin, ainsi que pour un écorché entier en papier mâché polychrome. On attirera ensuite votre attention sur des œuvres asiatiques avec un torse d'homme acéphale en grès sulpté de Sukkhotai en Thaïlande, du XVI e siècle (1 500/2 000 €), et sur un vase ovoïde chinois d'époque Song (960-1279), en grès émaillé noir (1 000/1 500 €).

Des automobiles de marque et de collection s'apprêtent à reprendre la route, entrainées par une tonitruante Ferrari 458 ITALIA  à la livrée rouge, mise en circulation le 25 septembre 2013, à saisir à 190 000/200 000 €. Suivra une Porsche Cayenne Hybrid coupé, qui a pris la route le 8 octobre 2019 pour la première fois, convoitée à 76 000/80 000 €. Dans sa roue, une Mercedes Classe C 2.5 16V , de couleur noire et de 1989, emportera 23 000/25 000 €. On pourra aussi se coiffer d'une casque, celui du pilote Pierre Gasly au grand prix Silverstone de 2023, un exemplaire 1/1 signé deux fois, à raison de 29 000/35 000 €.

On dispersera le dimanche le fonds d'atelier de Francis Le Lay, dit Fanch Lel (1930-2022). Autodidacte, ce plâtrier de formation se découvre une passion pour la peinture vers 1955, notamment dans la représentation de sa Bretagne natale, qui l'inspire tant par ses sujets inépuisables que par sa lumière si singulière. Proche des peintres Olivier Sery et Auguste Denis-Brunaud, il déploiera son art dans la lignée d'une tradition impressionniste qu'il a toujours admirée. Plus de huit cents lots seront proposés, aux estimations comprises entre 20 et 150 €, dont de nombreux paysages maritimes.

Une impressionnante console Louis XV de forme mouvementée, en bois richement sculpté, sera disputée à 12 000/15 000 €, tandis qu'un petit secrétaire à hauteur d'appui Transition estampillé Topino, à marqueterie de houx à motifs de damier et entourage d'amarante, sera vôtre pour 10 000/15 000 €. Cette riche section de mobilier XVIII e sera également garnie d'une grande table à gibier Régence en chêne mouluré et sculpté, à riche décor ajouré d'enroulements, de feuilles d'acanthe et de rinceaux feuillagés, annoncée à 10 000/12 000 €. Les passionnés de chevaux jetteront quant à eux leur dévolu sur une rare épreuve en bronze d' Accolade n° 1 de Pierre-Jules Mène, portant la marque de l'éditeur Victor Boudet, dont on attend 12 000/14 000 €. On se tournera enfin vers les cimaises pour admirer un large panorama peint par Joseph Mages, Vedute italienne d'un paysage fantastique (8 000/10 000 €), ou un Paysage de bord de Seine sous la neige d'Albert Lebourg (5 000/7 000 €).

C'est un autographe qui figure en tête des lots : René Magritte (1898-1967) esquisse une Composition à l'arbre et au visage surréaliste , un dessin au stylo dédicacé à Mr et Mme Émile Langui : « Les meilleurs vœux de René et Georgette Magritte pour 1958 » (15 000/20 000 €). Il est suivi d’un artiste contemporain belge, Alain Bornain (né en 1965) : 12 000 à 15 000 € sont demandés pour Les Pissenlits , une huile sur toile monumentale de 2008 (127 x 201 cm). Une paire de chaises en bois exotique, vers 1902, attribuée à Victor Horta, se laissera approcher autour de 6 000/8 000 € alors qu'une aquarelle de Paul Delvaux, une vue de La Roche, de 1930, vous fera voyager autour de 5 000/6 000 €.

Provenant d'une collection privée du sud de la France, seront présentés un exceptionnel tableau signé Georges Mathieu New York de 1954 dont on attend 80 000/120 000 € ainsi qu'une gouache du fondateur de l'orphisme Robert Delaunay La flamme d'amour de 1917 à 40 000/60 000 €. On restera dans les arts graphiques en compagnie de Bernard Buffet. Compter 70 000/100 000 € pour une huile sur isorel Les cigales de 1995, un superbe exemple des natures mortes de cet artiste inclassable au style expressionniste qui rend presque inquiétant cet insecte. Changement de spécialité avec un important ensemble de quatre statues allégoriques des quatre saisons de près de trois mètres de hauteur, à envisager à 30 000/50 000 €, ou encore un autre bronze monumental Jockey et son cheval, saut d'obstacle à Chantilly d'un artiste anonyme, à batailler à 20 000/30 000 €.

La vacation franc-comtoise sera placée sous le signe de la joaillerie, ancienne et moderne. A l'image de ce duo composé d'un bracelet et d'une broche en or et argent, probablement du XIXe siècle, centré d'une améthyste taille émeraude agrémentée de diamants taille rose, demi-perles blanches de culture, à arborer contre 7 000/8 000 €. Pour 5 000/6 000 €, brillera un bracelet de ZOLOTAS, à deux têtes de lions affrontés en or jaune, les yeux sertis de rubis cabochon, les colliers ornés de diamants taille rose. Puis, on essaiera une paire de pendants d'oreilles en or gris sertis chacun de trois diamants de taille ancienne en dégradé (prévoir 4 000/4 500 €). Au rayon des artistes, on fêtera d'abord Honoré Daumier pur sa sculpture en bronze patiné, le Comte d'Argout, une épreuve par les héritiers, à détailler contre 4 000/5 000 €.

Sur la Croisette, les armes anciennes tiendront le haut du pavé. Parmi elles, on découvrira une paire de pistolets à silex d’officier par la célèbre Manufacture de Boutet à Versailles, d'époque Premier Empire. Dotées de canons à pans à rayures cet de platines signées, elles tireront pour 15 000/18 000 €. Spectaculaire, une  riche paire de pistolets à silex des Balkans, un modèle de luxe du début du XIXe siècle, et probablement du Monténégro, présentera des incrustations d’or et d’argent gravées (compter 6 500/8 500 €). L'Italie du XVIIe siècle fournira une longue paire de pistolets d’arçon italiens à silex, signés “Lazarino Cominazzo”, armurier de Brescia, à saisir contre 6 500/ 7 500 €. Une cassette avec deux revolvers à broche, à six coups, calibre 9 mm, des années 1860-70 devrait être aussi disputée jusqu'à 4 500/5 500 €. Enfin, une arquebuse de chasse à rouet, à canon tromonné et platine à rouet intérieur signée sur la queue par Iann Georg DAX à Munich (vers 1730), obtiendra 5 500/6 500 €.

Lors d'une dispersion d'objets du design et des arts décoratifs du XXe siècle, on redécouvrira des pépites des années 1970. En premier lieu, de Joël Ferlande, un ensemble de cinq étagères en acier brossé modèle « Zig-Zag », édité par Kappa durant cette période, à décrocher à 1 500/2 000 €. On pourra lui préférer un lustre en verre signé Venini à Murano, à plaquettes taillées en étoile biseautées en pointe et en alternance des pampilles en verre pressé moulé (compter 800/1 000 €). D'autres luminaires se feront désirer : ceux de Roberto Paoli, en une série de huit appliques du modèle « Cuma » en métal laqué blanc, marquées Artemide (500/600 €).

La première de ces six vacations organisées à la Baule cet été verra la dispersion d’une collection consacrée au comédien céramiste Jean Marais. Outre les pièces utilitaires et de forme et les modèles célèbres reprenant les thèmes de prédilection de l’artiste tels que les mains et les visages, d'autres plus rares seront proposées comme un important vase sculpture Pélican en terre rouge patinée à rehauts émaillés rouge , blanc et noir dont on attend 800/1 200 €. Nous mentionnerons encore une paire de lampes figurant une main tenant une torchère en terre rouge à l'émail noir, à batailler à 800/1 000 €. 

Le 25, place aux arts décoratifs du XX e . Le créateur italien Gio Ponti se distinguera avec aussi bien une paire de chauffeuses pliantes modèle Ninfea en bois verni, les montants latéraux en X terminés par des poignées formant accoudoirs, le dossier et l'assise tressée de moelle de rotin et fil synthétique (800/1 200 €) qu'une suite de cinq asiettes en céramique émaillées d'un cercle et d'un demi-cercle polychromes, un modèle créé vers 1967 et édité par Franco Pozzi (1 500/2 000 €). Des bijoux, nous relèverons une broche de Line Vautrin en bronze doré modèle Soeur Anne inspirée du conte de Perrault (400/600 €) et une rectangulaire art déco de Jean Després en argent et onyx noir montée d'un cabochon d'amazonite en serti clos (600/800 €). Signalons enfin pour la peinture un acrylique sur toile d'Hervé Di Rosa Di Rosa classic 1969 (2 000/3 000 €). Et que diriez-vous d'une voiture à moteur thermique pour enfant modèle Porsche 911 Junior ? Commercialisée chez les concessionnaires Porsche au début des années 1980, cette réplique destinée aux plus jeunes a été fabriquée à un peu plus de 200 exemplaires dans le département course à Weissach (900/1 200 €). A noter un début de vente « sur les chapeaux de roue » avec une Porsche Junior. Également un bel ensemble de toiles contemporaines de Di Rosa, un bronze de Mitoraj, du design italien avec Gio Ponti et quelques bijoux d’artistes tels que Line Vautrin et Jean Després.

Au sommaire, de l'art asiatique, des livres et vieux papiers, du mobilier, des objets d’art et des tableaux anciens. Se côtoieront ainsi un Buste de jeune femme de l'artiste vietnamien du XXe siècle Nam Thai dont on attend 1 200/1 500 € et une Crucifixion d'un peintre de l'école française vers 1640, de l'entourage de Jean tassel, à 1 000/1 500 €. A moins que ce ne soit une carte géographique russe réalisée à la main en 1869 d’après une carte originale dressée en 1795 qui attire le plus les curiosités....  Il faudra envisager 500/800 € pour cette carte monumentale montrant le Plan géométrique des usines d'extraction et de fonte de cuivre de Bogolovsky et Petropavlovsky .

Les montres seront à l'avant-poste de cette dispersion aux thèmes éclectiques. Et c'est une montre-bracelet Rolex chronomètre de plongée Oyster Perpetual en acier modèle "Sea Dweller" "Triple 6" Mk1, avec cadran à fond noir à index et bracelet Oyster à boucle déployante (vers 1982) qui devrait prendre la première place avec 9 000/12 000 €. De Jean Cocteau, pour l'Atelier Madeline-Jolly  à Villefrance-sur-Mer, on aura ensuite un vase intitulé Médiévale , de forme tulipe en terre rose et émaux blanc, vert, jaune et rouge, signé et d'un modèle créé en 1958 (prévoir 3 000/5 000 €). En matière de volume, on pourra lui préférer un Eléphant en marche d'après Rembrandt Bugatti, puisqu'il s'agit d'une fonte de reproduction moderne en bronze (3 000/4 500 €). Côté cimaises, on remarquera une toile de Jeanne Malivel, Jeune garçon à la tartine , à décrocher contre 3 000/5 000 €. A votre poignet, brillera une paire de bracelets bandeaux articulés Art Déco en or jaune, ceci pour la somme de 2 500/3 500 €.